Marilyne, 38 ans, a assisté impuissante aux vomissements de sa fille Nathanaëlle, 10 ans, dans la nuit de mercredi à jeudi. « Elle a commencé à vomir vers 20h00, puis ça a duré toute la nuit« . La meilleure élève de sa classe a tout de même souhaité se rendre à l’école, ce matin. A l’arrêt de bus, avec sa mère, elle a constaté que d’autres enfants avaient les mêmes symptômes.
« Plusieurs élèves ont vomi, certains se sont plaints d’avoir mal au ventre et d’autres pleuraient« , a raconté Maryline qui comme beaucoup de parents, est partie chercher son enfant malade à l’école, dans la matinée. Quel est le nombre exact de malades ce soir (le chiffre de 100 à 150 est avancé par certaines personnes) ? Il est difficile d’en être sûr. Deux raisons à cela : d’une part, les symptômes ne sont pas les mêmes chez tous les enfants touchés, et d’autre part, « l’épidémie » continue à faire des victimes.
Les symptômes sont multiples : vomissements, sueurs froides, maux de tête, fièvres, diarrhées et douleurs, et tous ne sont donc pas présents chez tous les élèves des écoles, maternelle et primaire, René Manglou de Quartier-Français, à Sainte-Suzanne. Ce qui complique le travail de l’Institut de veille sanitaire qui préfère ne pas se prononcer pour l’heure, sur un éventuel diagnostic.
Cet après-midi, l’Institut a joint un certain nombre de parents et d’enfants malades. En plus des différents symptômes répertoriés, l’INVS note ce que ces enfants ont mangé lundi et mardi (le mercredi, il n’y a pas classe). Pour l’heure, aucun diagnostic n’a été établi. Il y a tout de même deux éléments à retenir : ce n’est pas une gastro-entérite même si ça y ressemble, et la vitesse de propagation de la maladie et sa virulence, sont étonnantes.