La question de Karine Lebon à la ministre de l’Enseignement supérieur :
La tentative de suicide d’un étudiant ce samedi à Lyon vient rappeler de façon dramatique la détresse et la souffrance de la jeunesse. Les étudiants sont en effet les grands oubliés de la crise sanitaire alors qu’ils doivent étudier dans une solitude inouïe, encore plus lorsqu’ils viennent des outre-mer, avec les cours à distance, qu’ils doivent vivre dans une précarité grandissante avec la disparition des « jobs étudiants » et que leur avenir devient un horizon d’inquiétudes.
Plus de 50 % des jeunes sont inquiets sur leur santé mentale et selon une étude de la FAGE menée avec IPSOS, 23 % des étudiants ont eu des pensées suicidaires. Ces chiffres sont encore plus inquiétants quand on les rapproche des conclusions, votées à l’unanimité, de la commission d’enquête parlementaire sur les conséquences du covid sur la jeunesse, laquelle montre que la santé mentale des étudiants est totalement délaissée depuis plusieurs années.
Oui, cette crise sanitaire exacerbe les difficultés structurelles de l’université et de la condition étudiante en même temps qu’elle souligne les inégalités de l’enseignement supérieur en France. En ces temps de partiels, les exemples se multiplient où les épreuves virent au chaos.
Le gouvernement doit entendre et répondre aux inquiétudes et à la colère des étudiants qui souhaitent suivre leur cursus dans des conditions moins pénalisantes et avec plus de visibilité. Ils veulent que cesse la baisse continue des taux d’encadrement. Ils vous demandent de freiner l’explosion de la pauvreté estudiantine en garantissant leur autonomie financière et a minima en versant les bourses sur 12 mois. Ils aspirent simplement que le repas à 1 euro leur soit servi deux fois par jour au lieu d’une aujourd’hui.
Madame la Ministre, le malaise est général et le mal-être est profond dans les universités qui attendent un discours politique fort et des mesures ambitieuses. Entendez-vous cet appel ? Répondrez-vous enfin aux alertes constantes que lancent les organisations de jeunesse depuis des mois ?
La question de Nadia Ramassamy au Premier ministre:
Monsieur le Premier ministre,
Je souhaite attirer votre attention sur la dégradation rapide de la situation des étudiants depuis maintenant presque un an, conséquence de la crise sanitaire et économique que nous traversons.
Ces derniers font en effet face à de très nombreux obstacles. Les cours à distance, en plus de réduire fortement les échanges entre professeurs et étudiants, creusent les inégalités entre ces derniers.
Certains manquent de matériel informatique, d’une connexion internet, d’un espace où travailler dans le calme. Ces situations sont beaucoup plus fréquentes qu’on ne le croit, et elles accroissent les disparités entre étudiants ainsi que les difficultés pour étudier dans de bonnes conditions.
La fermeture des universités accentue aussi l’isolement dont sont victimes ces jeunes : enfermés dans leurs appartements, en cité universitaire, de nombreux étudiants témoignent de la solitude qu’ils ressentent.
D’autres subissent la crise parce qu’ils ne peuvent plus travailler pour subvenir à leurs besoins : sans revenus, parfois sans pouvoir toucher de bourses, ils se retrouvent dans des situations de précarité extrêmes.
Le bilan qui est tiré des témoignages des étudiants est accablant et indigne des valeurs de la République Française. Les étudiants comme les professeurs le martèlent depuis maintenant plusieurs mois.
Aussi, il est urgent de permettre la réouverture des universités et la reprise des cours en présentiel, au minimum à 50%, en alternant une semaine de cours en présentiel et une semaine de cours à distance.
De même, les bibliothèques universitaires doivent rouvrir partout en France, dans le respect des règles sanitaires, afin de permettre leur de pouvoir étudier dans des conditions décentes.
Il convient de plus d’accroître les moyens dont disposent les universités en matière de soutien psychologique auprès des étudiants, afin de les informer et de les soutenir au mieux.
Enfin, au regard de la situation très précaire de certains étudiants, un soutien financier d’urgence doit être mis en place pour ceux qui en ont le plus besoin.
Ainsi, Monsieur le Premier ministre, je vous demande de bien vouloir considérer avec la plus grande attention les différentes propositions ci-dessus. L’avenir de nos jeunes en dépend, et la reprise rapide des cours en présentiel est primordiale, tant au niveau académique qu’au niveau psychologique, pour une immense majorité des étudiants Français.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le Premier ministre, l’assurance de ma très haute considération.
La tentative de suicide d’un étudiant ce samedi à Lyon vient rappeler de façon dramatique la détresse et la souffrance de la jeunesse. Les étudiants sont en effet les grands oubliés de la crise sanitaire alors qu’ils doivent étudier dans une solitude inouïe, encore plus lorsqu’ils viennent des outre-mer, avec les cours à distance, qu’ils doivent vivre dans une précarité grandissante avec la disparition des « jobs étudiants » et que leur avenir devient un horizon d’inquiétudes.
Plus de 50 % des jeunes sont inquiets sur leur santé mentale et selon une étude de la FAGE menée avec IPSOS, 23 % des étudiants ont eu des pensées suicidaires. Ces chiffres sont encore plus inquiétants quand on les rapproche des conclusions, votées à l’unanimité, de la commission d’enquête parlementaire sur les conséquences du covid sur la jeunesse, laquelle montre que la santé mentale des étudiants est totalement délaissée depuis plusieurs années.
Oui, cette crise sanitaire exacerbe les difficultés structurelles de l’université et de la condition étudiante en même temps qu’elle souligne les inégalités de l’enseignement supérieur en France. En ces temps de partiels, les exemples se multiplient où les épreuves virent au chaos.
Le gouvernement doit entendre et répondre aux inquiétudes et à la colère des étudiants qui souhaitent suivre leur cursus dans des conditions moins pénalisantes et avec plus de visibilité. Ils veulent que cesse la baisse continue des taux d’encadrement. Ils vous demandent de freiner l’explosion de la pauvreté estudiantine en garantissant leur autonomie financière et a minima en versant les bourses sur 12 mois. Ils aspirent simplement que le repas à 1 euro leur soit servi deux fois par jour au lieu d’une aujourd’hui.
Madame la Ministre, le malaise est général et le mal-être est profond dans les universités qui attendent un discours politique fort et des mesures ambitieuses. Entendez-vous cet appel ? Répondrez-vous enfin aux alertes constantes que lancent les organisations de jeunesse depuis des mois ?
La question de Nadia Ramassamy au Premier ministre:
Monsieur le Premier ministre,
Je souhaite attirer votre attention sur la dégradation rapide de la situation des étudiants depuis maintenant presque un an, conséquence de la crise sanitaire et économique que nous traversons.
Ces derniers font en effet face à de très nombreux obstacles. Les cours à distance, en plus de réduire fortement les échanges entre professeurs et étudiants, creusent les inégalités entre ces derniers.
Certains manquent de matériel informatique, d’une connexion internet, d’un espace où travailler dans le calme. Ces situations sont beaucoup plus fréquentes qu’on ne le croit, et elles accroissent les disparités entre étudiants ainsi que les difficultés pour étudier dans de bonnes conditions.
La fermeture des universités accentue aussi l’isolement dont sont victimes ces jeunes : enfermés dans leurs appartements, en cité universitaire, de nombreux étudiants témoignent de la solitude qu’ils ressentent.
D’autres subissent la crise parce qu’ils ne peuvent plus travailler pour subvenir à leurs besoins : sans revenus, parfois sans pouvoir toucher de bourses, ils se retrouvent dans des situations de précarité extrêmes.
Le bilan qui est tiré des témoignages des étudiants est accablant et indigne des valeurs de la République Française. Les étudiants comme les professeurs le martèlent depuis maintenant plusieurs mois.
Aussi, il est urgent de permettre la réouverture des universités et la reprise des cours en présentiel, au minimum à 50%, en alternant une semaine de cours en présentiel et une semaine de cours à distance.
De même, les bibliothèques universitaires doivent rouvrir partout en France, dans le respect des règles sanitaires, afin de permettre leur de pouvoir étudier dans des conditions décentes.
Il convient de plus d’accroître les moyens dont disposent les universités en matière de soutien psychologique auprès des étudiants, afin de les informer et de les soutenir au mieux.
Enfin, au regard de la situation très précaire de certains étudiants, un soutien financier d’urgence doit être mis en place pour ceux qui en ont le plus besoin.
Ainsi, Monsieur le Premier ministre, je vous demande de bien vouloir considérer avec la plus grande attention les différentes propositions ci-dessus. L’avenir de nos jeunes en dépend, et la reprise rapide des cours en présentiel est primordiale, tant au niveau académique qu’au niveau psychologique, pour une immense majorité des étudiants Français.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, veuillez recevoir, Monsieur le Premier ministre, l’assurance de ma très haute considération.