La nouvelle n’est pas de bon augure pour l’OMS et le gouvernement français. Alors que l’Organisation mondiale de la Santé et les autorités françaises avaient assuré pendant des semaines que le port du masque n’était pas nécessaire pour les non-malades, une lettre ouverte qui sera publiée dans le New York Times cette semaine remet tout en cause. 239 scientifiques, issus de 32 pays, affirment que le coronavirus est bien aéroporté. Ils demandent donc à l’OMS de modifier ses recommandations.
Selon les scientifiques, le virus peut se transmettre par de grosses gouttes, ce qui était déjà connu, mais également par de plus petites gouttes capables de traverser une pièce. Jusqu’à présent, l’OMS certifiait que le virus ne pouvait pas se transmettre par voie aérienne, à l’exception de procédures médicales générant des aérosols comme des intubations, des bronchoscopies ou encore des réanimations cardio-pulmonaires.
Si cette découverte ne signifie pas que le virus se balade dans l’air indéfiniment, cela veut dire tout de même que le virus peut se transmettre en discutant avec quelqu’un. Le risque de contamination est également accru dans les espaces clos, surpeuplés, mal ventilés ou encore dans des lieux où des personnes restent en contact rapprochés durant une longue période. Une nouvelle qui pourrait donc coûter cher à l’OMS qui se trouve sous le feu des critiques de Donald Trump depuis plusieurs semaines.