« Cette campagne a commencé samedi et en plus de ces bus, le message sera vu dans près de 1.200 sites de la mairie de Saint-Denis. Dans un mois, un bilan sera fait pour savoir si le message a été reçu par la cible de la campagne« , explique David Mété, chef du service addictologie du CHU Nord.
« On est face à une substance qui est 10 à 200 fois plus forte que le THC classique, et qui peut faire perdre connaissance en moins de 10 secondes« , poursuit le médecin. Aujourd’hui, près de 200 molécules différentes de ces cannabinoïdes de synthèse ont été identifiées, mais « une nouvelle molécule arrive sur le marché chaque semaine« , ajoute Adrien Maillot, épidémiologiste en charge du dispositif de toxicovigilance de l’océan Indien.
Face à ces nouvelles molécules, les pouvoirs publics semblent déterminés à réagir. « La ville a fait le choix de s’impliquer, car il y a une prise de conscience de ce problème de santé publique. Quand on se balade sur le terrain, on voit de plus en plus de jeunes léthargiques sur les trottoirs« , précise Marie-Annick Andamaye, adjointe à la mairie du chef-lieu en charge des questions de santé.
Également présente ce matin, Christine Torres, sous-préfète chargée de la cohésion sociale et de la jeunesse, rappelle que cette campagne s’inscrit dans une lutte globale contre les addictions. « En parallèle de ces messages de prévention, l’État s’engage à mieux appliquer les mesures protectrices, comme le respect de l’âge pour la vente de tabac ou d’alcool. Des contrôles et de la répression seront mis en place pour les fêtes de fin d’année« , précise la sous-préfète.
L’efficacité de cette campagne sera détaillée grâce à une étude d’impact auprès des jeunes. Elle pourra être généralisée sur tout le département si elle est suffisamment efficace.