Jean-Luc T, 42 ans, se souviendra sans doute longtemps de son audience devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Pour une première participation comptant pour l’ouverture de son casier judiciaire, il n’a pas été épargné, c’est le moins que l’on puisse dire.
Propriétaire d’un terrain dans les hauts de Saint-Paul, il va pour le défricher car il veut y construire une case en juin prochain. Pas de chance, il y trouve des pieds de zamal. Soucieux de ne pas attirer l’attention, il décide de couper le premier pied de 33,350 kg, qu’il cache dans la chambre de la maison familiale. Il revient plus tard et coupe trois autres pieds d’un poids total de 48,5 kg qu’il cache dans le coffre de son SUV sous une bâche pour les détruire la nuit à l’abri des regards.
Défense de rire : la balance à crêpes
Il travaille, s’occupe de sa sœur et de son frère dans l’Ouest, mais vit avec son amie à Saint-Pierre. Il met donc du temps à se mettre à la tâche pour détruire le zaffair'. Le 31 mars, pas de chance, ou pas, les douanes tombent sur le SUV. La suite on la connaît : interpellation, garde à vue, perquisition et défèrement. Le voilà donc ce mercredi à s’expliquer devant la présidente. Il est d’un naturel à couper le souffle qui montre bien qu’il n’est pas un habitué des lieux.
« Le terrain est en friche, j’ai coupé et placé les branches dans ma chambre car mon frère et ma sœur n’ont pas toute leur tête. J’en ai coupées une et j’ai laissé les trois autres. Je les ai coupées après et placées dans mon coffre sous une bâche. C’est un « affolage » à cause des gendarmes », bredouille-t-il.
« Créoles y connaît zamal li lé bon en mai, juin, juillet. Pas avant », ajoute le prévenu pour se défendre d’un quelconque trafic. A sa décharge, les branches étaient toutes sans tête. Pour autant, une balance de précision est trouvée lors de la perquisition ainsi qu'un calepin avec des numéros de Maurice. Il n’en fallait pas moins pour le suspecter de trafic international avec l’île Maurice. « Et la balance de précision, elle vous sert à quoi alors ? », demande la présidente. « A peser les quantités pour les crêpes », répond-t-il le plus sérieusement du monde.
"Il a eu peur. Il a eu la mauvaise réaction"
Niveau quantité, la représentante des douanes n’y est pas allée de main morte. Elle demande une amende douanière de 100.800€ pour la totalité de la saisie. « Les explications prêtent à sourire, alors qu’il aurait pu simplement appeler les gendarmes. Il est évident que c’était destiné à la vente ! Le parquet aurait apprécié des explications tangibles d’autant qu’il y avait de nombreux numéros de téléphone à Maurice dans l’agenda saisi. Cela représente une importante valeur de revente », indique le parquet qui requiert 3 ans de prison avec maintien en détention ainsi qu’une amende délictuelle de 6000€ et la confiscation du SUV.
La défense se dit « surprise par l’explication du parquet » et d’ajouter : « Nous sommes devant un trafiquant international, mais d’ouverture d’information ! Pourquoi ? Si vous êtes sûre qu’il y a un lien alors allons-y ! Ce n’est pas un délinquant même si son histoire prête à sourire. Il a toujours travaillé et il vous l’a expliqué, il a eu peur. Il a eu la mauvaise réaction. Évidement, ce n’était pas la meilleure chose à faire, il faut tenir compte de la situation ».
Jean-Luc T. est reconnu coupable des faits de transport et de détention de stupéfiants. Il est condamné à un an de prison avec maintien en détention, la confiscation de son SUV et a une amende douanière de 100.800€ !
Propriétaire d’un terrain dans les hauts de Saint-Paul, il va pour le défricher car il veut y construire une case en juin prochain. Pas de chance, il y trouve des pieds de zamal. Soucieux de ne pas attirer l’attention, il décide de couper le premier pied de 33,350 kg, qu’il cache dans la chambre de la maison familiale. Il revient plus tard et coupe trois autres pieds d’un poids total de 48,5 kg qu’il cache dans le coffre de son SUV sous une bâche pour les détruire la nuit à l’abri des regards.
Défense de rire : la balance à crêpes
Il travaille, s’occupe de sa sœur et de son frère dans l’Ouest, mais vit avec son amie à Saint-Pierre. Il met donc du temps à se mettre à la tâche pour détruire le zaffair'. Le 31 mars, pas de chance, ou pas, les douanes tombent sur le SUV. La suite on la connaît : interpellation, garde à vue, perquisition et défèrement. Le voilà donc ce mercredi à s’expliquer devant la présidente. Il est d’un naturel à couper le souffle qui montre bien qu’il n’est pas un habitué des lieux.
« Le terrain est en friche, j’ai coupé et placé les branches dans ma chambre car mon frère et ma sœur n’ont pas toute leur tête. J’en ai coupées une et j’ai laissé les trois autres. Je les ai coupées après et placées dans mon coffre sous une bâche. C’est un « affolage » à cause des gendarmes », bredouille-t-il.
« Créoles y connaît zamal li lé bon en mai, juin, juillet. Pas avant », ajoute le prévenu pour se défendre d’un quelconque trafic. A sa décharge, les branches étaient toutes sans tête. Pour autant, une balance de précision est trouvée lors de la perquisition ainsi qu'un calepin avec des numéros de Maurice. Il n’en fallait pas moins pour le suspecter de trafic international avec l’île Maurice. « Et la balance de précision, elle vous sert à quoi alors ? », demande la présidente. « A peser les quantités pour les crêpes », répond-t-il le plus sérieusement du monde.
"Il a eu peur. Il a eu la mauvaise réaction"
Niveau quantité, la représentante des douanes n’y est pas allée de main morte. Elle demande une amende douanière de 100.800€ pour la totalité de la saisie. « Les explications prêtent à sourire, alors qu’il aurait pu simplement appeler les gendarmes. Il est évident que c’était destiné à la vente ! Le parquet aurait apprécié des explications tangibles d’autant qu’il y avait de nombreux numéros de téléphone à Maurice dans l’agenda saisi. Cela représente une importante valeur de revente », indique le parquet qui requiert 3 ans de prison avec maintien en détention ainsi qu’une amende délictuelle de 6000€ et la confiscation du SUV.
La défense se dit « surprise par l’explication du parquet » et d’ajouter : « Nous sommes devant un trafiquant international, mais d’ouverture d’information ! Pourquoi ? Si vous êtes sûre qu’il y a un lien alors allons-y ! Ce n’est pas un délinquant même si son histoire prête à sourire. Il a toujours travaillé et il vous l’a expliqué, il a eu peur. Il a eu la mauvaise réaction. Évidement, ce n’était pas la meilleure chose à faire, il faut tenir compte de la situation ».
Jean-Luc T. est reconnu coupable des faits de transport et de détention de stupéfiants. Il est condamné à un an de prison avec maintien en détention, la confiscation de son SUV et a une amende douanière de 100.800€ !