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Des auteurs de violences sur femmes enceintes devant la justice

Etre enceinte n’est certes pas une maladie mais confère à la femme en état de grossesse un statut particulier et une circonstance aggravante en cas de délit. Une disposition qui a été rappelée à plusieurs prévenus ce mardi par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre.

Ecrit par zinfos974 – le mardi 31 août 2021 à 17H32

Ludovic s’en est pris à sa compagne alors qu’elle portait leur enfant. A ce moment-là, la situation est tendue dans le couple. La veille des faits, le 20 juin dernier, les futurs parents se sont disputés chez des amis. Madame décide donc d’aller chez sa mère le lendemain matin.

A son retour, les insultes fusent, à peine est-elle sortie de la voiture. Ludovic, ivre, veut absolument récupérer sa voiture alors qu’il ne peut conduire. Prise de peur, la victime s’enferme dans le véhicule. Cela n’arrête pas l’énervé qui va jusqu’à briser la vitre. A leur arrivée, les gendarmes constatent que le jeune papa présente un taux de 1,06mg d’alcool par litre d’air expiré et des traces rougeâtres sur le bras de la jeune maman. 

« Sur le coup j’ai mal agi. C’était un peu exagéré », a-t-il convenu à la barre du tribunal qui lui a rappelé les conséquences sur le développement de l’enfant. 

« La grossesse est juridiquement reconnue comme un état de vulnérabilité », a rappelé la substitute du procureur Coralie Sutra, qui a requis 4 mois de sursis simple et un stage de sensibilisation aux violences conjugales à réaliser dans les 6 mois. Pour sa défense, Me Bruno Raffi a reconnu les faits.  Son client a finalement écopé de 4 mois de sursis et est condamné à suivre à ses frais un stage de sensibilisation dans les 6 mois sous peine de s’alléger de 400 euros d’amende.

 Jean est lui accusé d’avoir violenté son ex-conjointe, mère de ses deux enfants, alors qu’il ramenait leur petit garçon suite à un droit de visite.  Ce 8 juin dernier, sur le parking, l’échange entre les deux parents a tourné au vinaigre, la mère reprochant au père ses mauvaises fréquentations. Trois jours d’ITT ont été délivrés à la victime enceinte de 8 mois de son nouveau compagnon. 

En retour, 6 mois de sursis probatoire durant 2 ans, l’obligation de travailler, de réaliser des soins et d’effectuer un stage de sensibilisation aux violences sexistes ont été demandés par le parquet. 

« Dans ce dossier, il y a une instrumentalisation de la justice pour empêcher mon client de voir ses enfants », a plaidé Me Georges André Hoareau. « La grossesse n’est pas une maladie et il ne faut pas trop en jouer », s’est épanchée la robe noire, prenant pour exemple Rachida Dati « qui a travaillé jusqu’à trois jours avant son accouchement et cinq après ». Revenant au dossier, il a plaidé la relaxe, doutant de l’origine des bleus photographiés sur les bras de la victime et rappelant qu’elle avait craché au visage de son client. Le délibéré est attendu pour le 21 septembre prochain.

 

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