Installée il y a un mois rue Oudinot, la ministre des Outre-mer reprend les dossiers laissés par son prédécesseur, Victorin Lurel.
Ce lundi 12 mai, deux représentants du monde économique réunionnais ont été reçus par la ministre des DOM, George Pau-Langevin.
« Nous avons voulu faire remonter nos propositions au ministère », déclare Jérôme Isautier, le président de l’Association pour le Développement Industriel de la Réunion (ADIR). Il se rendait au ministère des Outre-mer avec Maurice Cérisola, président de La Réunion économique. Jérôme Isautier souligne que l’ancien ministre avait été « un bon défenseur pour l’outre-mer », mais espère désormais « qu’un nouveau souffle soit apporté au monde économique par le biais de l’entreprise mais aussi par celui des ménages », assure-t-il.
Les deux hommes ont partagé plusieurs pistes de réflexion au cours de cette réception de travail d’un peu plus d’une heure. Pêle-mêle, Jérôme Isautier a demandé à ce que les entreprises locales soient privilégiées dans la passation des marchés publics, que les entreprises locales bénéficient d’une aide à l’export vers les pays de la zone océan Indien comme cela est déjà possible vis-à-vis du frêt vers l’Europe.
La Réunion doit d’autant plus s’inscrire dans une ouverture aux pays de la zone qu’une mise ne cohérence entre le ministère des Affaires étrangères et celui des Outre-mer est attendu.
A l’avenir, il souhaite que le ministère des Affaires étrangères et celui des DOM se concertent à l’occasion de rendez-vous diplomatiques et économiques. Le chef d’entreprise parle à l’expérience : « il ne s’agit pas d’être prévenu qu’une semaine avant ce rendez-vous. Lorsque la diplomatie française visite un pays de la zone, nous devons, en tant que DOM, y être associé car nous avons l’avantage de la proximité », affiche Jérôme Isautier.
La partie relance de l’économie par les entreprises ne peut être envisagée, selon le représentant de l’ADIR, sans une action concomitante sur la partie consommation. La formule est connue : « relancer la consommation, c’est aussi relancer les carnets de commandes. »
Des efforts doivent être faits à l’attention des ménages qui, finalement, par leurs actes d’achat, font que la relance devient possible. La mise en place d’un système de prêt bonifié par l’Etat demeure une piste de réflexion que les deux hommes ont soumis au ministère tout comme la volonté de Maurice Cérisola de voir émerger enfin une « politique ambitieuse de la mer » pour notre territoire.