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Des Inspecteurs généraux au chevet de l’Université de La Réunion

Certains pensaient aux ministères que Mohamed Rochdi, dont l’élection avait été annulée pour manœuvres frauduleuses, puis réélu Président de l’Université de La Réunion, qu’après tous ces événements l’établissement allait enfin pouvoir reprendre un fonctionnement  convenable. Ils espéraient que Mohamed  Rochdi, son objectif atteint, serait fiable et saurait redresser la barre. Une analyse  soutenue par les […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 07 novembre 2013 à 15H57

Certains pensaient aux ministères que Mohamed Rochdi, dont l’élection avait été annulée pour manœuvres frauduleuses, puis réélu Président de l’Université de La Réunion, qu’après tous ces événements l’établissement allait enfin pouvoir reprendre un fonctionnement  convenable. Ils espéraient que Mohamed  Rochdi, son objectif atteint, serait fiable et saurait redresser la barre. Une analyse  soutenue par les élus socialistes, les nouveaux amis de Mohamed  Rochdi, qui avait su rallier le candidat Hollande à quelques mois de l’élection présidentielle. Fort de cette conviction, le gouvernement a su faire ce qu’il fallait pour créer les conditions de la réélection de  Mohamed Rochdi, quitte à fermer les yeux sur certaines choses, en regardant ailleurs, et à donner le coup de pouce décisif pour le sortir de situations délicates. Le choix de M. Fortsman, comme Inspecteur général, hiérarque du parti socialiste, qui a été dépêché pour habiller les manœuvres électorales de Mohamed Rochdi, était du grand art. 

Les opposants  de Mohamed Rochdi, dénonçant la mascarade couverte par le gouvernement, ont refusé de participer aux élections. Rochdi et ses amis, seuls candidats, ont été « triomphalement » réélus. Ils occupent la totalité des sièges soumis à élection dans les différents conseils. L’Inspecteur général venu piloter cette opération de « ripolinage » électoral pouvait partir heureux et retrouver ses fonctions de dirigeant dans sa fédération socialiste. Quant au  gouvernement, il était soulagé. Mais ce soulagement aura été de courte durée.

Éduqué dans la culture du rapport de force, de la dissimulation, du mensonge et du conflit comme mode permanent d’action, Mohamed Rochdi n’avait aucune raison de changer. Le gouvernement et le nouveau recteur découvrent, après toute la communauté qui le subit depuis des années, fort de ses protections politiques, les facettes de Mohamed Rochdi. Des facettes que découvrent également les chefs de service que Rochdi avaient réussi à illusionner avant de leur révéler sa véritable personnalité. En poste depuis quelques mois, ils sont déjà placardisés, stigmatisés et se demandent comment ils peuvent désormais sauver leur peau. Et pour ne pas être en reste, mêmes les parrains du personnage, ceux qui l’ont fait venir, propulsé et installé au pouvoir, ayant osé émettre quelques timides réserves sur une de ses décisions, ont vu le bannissement les frapper.

Dés lors, on pourrait parler du budget déficitaire ou des millions que Rochdi se vante d’avoir ramenés du ministère et des marges de manœuvre qui auraient été obtenues, on pourrait évoquer le budget qu’il prétend imposer et qui est toujours insincère, ainsi que l’université dans le rouge. On pourrait mentionner les conflits violents avec de hauts cadres ou des enseignants, les multiples procès en cours. On pourrait s’inquiéter d’une École d’ingénieurs sans instances pourtant décisionnelles. On pourrait s’interroger sur ces primes que M. Rochdi et ses amis se sont octroyées. On pourrait s’alarmer des fermetures de filières dans des secteurs où les besoins sont là et les embauches également. On pourrait se révulser du fonctionnement de ces conseils où on joue en permanence à cochon vole. Mais à quoi bon ?

Comme il serait du dernier ridicule d’évoquer les missions et obligations de l’université. Car qui s’en soucierait ? Certainement pas les commensaux de Mohamed Rochdi dans l’établissement, et ses protecteurs à  l’extérieur, leurs enfants ne sont pas dans cette université !

Et les Inspecteurs généraux me direz-vous ?  Ils sont trois de l’administration générale et des finances, présents depuis lundi et  pour la semaine. Ils n’ont pas été accueillis par Fourar Moustafa, qui n’est plus le Recteur de l’Académie.  De surcroit  aucun de ces  inspecteurs généraux  ne serait  un dirigeant politique du PS et Philippe Fortsman n’est pas de la mission. C’est déjà cela, me direz-vous. Alors nouvelle opération de prestidigitation ? De recherche d’une solution miracle pour redonner vie à cette université ? Mais on n’est pas en avril, le mois du poisson, on est en novembre, celui des morts. Il est vrai que des morts peuvent, parait-il, ressusciter. Il suffit d’avoir la foi ! 

 

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