Une équipe de la chaîne d’informations en continu LCI (groupe TF1) a été très violemment agressée hier après-midi à Rouen.
Depuis qu’ils font l’objet, de menaces, voire de coups, certaines équipes de journalistes s’accompagnent d’agents de sécurité. C’était le cas hier.
« Ils étaient avec deux agents de sécurité et l’un de ces agents est actuellement hospitalisé » a indiqué LCI dans un communiqué. Sur des images diffusées par le journal Paris-Normandie, on aperçoit une quinzaine d’individus rouer de coups un de ces agents de sécurité.
Ce dernier qui a notamment eu le nez cassé, a été conduit à l’hôpital.
La chaîne a annoncé qu’elle allait déposer plainte.
Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a tenu à réagir sur Twitter : « Dans notre démocratie, la presse est libre. Dans notre République, la liberté d’informer est inaliénable. Violenter des journalistes, c’est attenter à l’une et à l’autre : ils devront en rendre compte devant la Justice« .
Une autre journaliste a également été prise à partie à Toulouse hier. « Une horde de Gilets Jaunes se défoule sur UNE journaliste de La Dépêche du Midi, SEULE dans sa voiture. « On va te sortir et te violer ». Elle a pu leur échapper grâce à l’aide 2 GJ. Honte à eux« , a écrit Lionel Laparade, rédacteur en chef adjoint du journal La Dépêche du Midi. A Paris, une équipe de journalistes de LCI a aussi été agressée par des manifestants et une journaliste a été jetée à terre avant d’être protégée par d’autres manifestants.
A Toulon cette fois, deux journalistes vidéo de l’AFP ont été poursuivis par une dizaine de personnes et ont reçu « des claques dans le dos, dans la caméra » et un « coup de pied (…) dans la hanche », a raconté l’un d’eux, avant de trouver refuge dans un restaurant.
A Marseille, une journaliste vidéo de France 3 et deux photographes locaux ont été empêchés de travailler par une dizaine de gilets jaunes qui les ont contraints à s’éloigner, en insultant « les journalistes qui ne font que mentir ».