
« La parité et la mixité, c’est dans les textes, pas sur le terrain ». Dany Boyer sait de quoi elle parle. Cette ancienne agent de la fonction publique a été victime de harcèlement moral dans son travail. Cilaosienne de naissance, elle participe désormais activement à la vie culturelle du village. Aujourd’hui, elle anime les débats organisés pour les Etats Généraux des Femmes à la Réunion.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes ce matin à cette dernière réunion publique. Les Etats Généraux avaient débuté en février. C’était la première édition de ce genre à la Réunion. Le but : écouter et de partager les expériences et les difficultés des femmes à la Réunion, dans tous les domaines. Trois ateliers étaient proposés ce matin : « les Femmes et les situations précaires », « les Femmes et l’économie », et l’atelier « Parité, mixité et image ».
« Dans ces petits villages, les femmes sont encore muselées »
Les organisateurs avaient bien du mal à faire intervenir le public ce matin. Selon Dany Boyer, les femmes présentes n’osaient pas s’exprimer devant tout le monde. De plus, la présence du Maire de Cilaos et de quelques autres élus de sexe masculin a pu freiner les ardeurs. En revanche, pas de père de famille dans l’assemblée, au grand regret de l’animatrice du débat.
« Pour délier les langues, il faudrait faire du travail de proximité sur le terrain », confie-t-elle. Dany Boyer elle-même, a des difficultés à parler de son expérience malheureuse. Au cours de la journée, la parole s'est finalement libérée: certaines femmes victimes d'abus ou qui ont connu des situations délicates ont livré des témoignages poignants.
Après cette dernière journée de réunion publique, le collectif « Femmes 974 » a l’intention d’établir une quinzaine de propositions très concrètes concernant l’amélioration de la condition féminine à la Réunion. Un comité de sujet se chargera ensuite d’aller à la rencontre des élus pour leur présenter ces propositions.
Le collectif a reçu l’aide et le soutient de plusieurs organisations et associations. Il déplore en revanche le manque d’implication du Conseil Général qui, relancé plusieurs fois, n’a jamais répondu à leur appel.
Malgré la fin des Etats Généraux, les organisateurs restent mobilisés pour la cause féminine. La semaine prochaine, le collectif rencontrera des prisonnières à Domenjod. Une entrevue avec des musulmanes est également prévue. Le collectif espère aussi obtenir un rendez-vous avec Marie-Luce Penchard lors de sa prochaine visite.
Une cinquantaine de personnes étaient présentes ce matin à cette dernière réunion publique. Les Etats Généraux avaient débuté en février. C’était la première édition de ce genre à la Réunion. Le but : écouter et de partager les expériences et les difficultés des femmes à la Réunion, dans tous les domaines. Trois ateliers étaient proposés ce matin : « les Femmes et les situations précaires », « les Femmes et l’économie », et l’atelier « Parité, mixité et image ».
« Dans ces petits villages, les femmes sont encore muselées »
Les organisateurs avaient bien du mal à faire intervenir le public ce matin. Selon Dany Boyer, les femmes présentes n’osaient pas s’exprimer devant tout le monde. De plus, la présence du Maire de Cilaos et de quelques autres élus de sexe masculin a pu freiner les ardeurs. En revanche, pas de père de famille dans l’assemblée, au grand regret de l’animatrice du débat.
« Pour délier les langues, il faudrait faire du travail de proximité sur le terrain », confie-t-elle. Dany Boyer elle-même, a des difficultés à parler de son expérience malheureuse. Au cours de la journée, la parole s'est finalement libérée: certaines femmes victimes d'abus ou qui ont connu des situations délicates ont livré des témoignages poignants.
Après cette dernière journée de réunion publique, le collectif « Femmes 974 » a l’intention d’établir une quinzaine de propositions très concrètes concernant l’amélioration de la condition féminine à la Réunion. Un comité de sujet se chargera ensuite d’aller à la rencontre des élus pour leur présenter ces propositions.
Le collectif a reçu l’aide et le soutient de plusieurs organisations et associations. Il déplore en revanche le manque d’implication du Conseil Général qui, relancé plusieurs fois, n’a jamais répondu à leur appel.
Malgré la fin des Etats Généraux, les organisateurs restent mobilisés pour la cause féminine. La semaine prochaine, le collectif rencontrera des prisonnières à Domenjod. Une entrevue avec des musulmanes est également prévue. Le collectif espère aussi obtenir un rendez-vous avec Marie-Luce Penchard lors de sa prochaine visite.