« Et si l’ambition de ce projet innovant est d’offrir un mode de déplacement sûr, rapide et silencieux, accessible au plus grand nombre, nous avons veillé à faire des stations des lieux de vie animés en renforçant les centralités de quartier« , lance d’emblée Maurice Gironcel, Président de la Cinor.
La première visite officielle du chantier du téléphérique urbain a été réalisée ce vendredi 9 avril. Le président de la Cinor et la maire de Saint-Denis étaient présents à la station Bancoul, qui sera l’un des points de transits du nouveau téléphérique. « Les quartiers des Hauts ont souffert de l’isolement, mais maintenant, tout le monde pourra y venir pour le marché forain. Avec le téléphérique, on réduit la distance« , déclare Ericka Bareigts, qui félicite le maître d’œuvre de n’avoir pas accumulé de retard dans le chantier malgré la crise Covid : « C’est une prouesse technique puisque c’est le premier téléphérique urbain de France. »
Le chef de projet, Mickael Navicet, précise que des aménagements démarrent ce mois-ci aux abords des stations, avec notamment la construction d’un parking relais et les voies pour la desserte des bus. L’objectif est une mise en circulation des téléphériques pour la fin de l’année.
La Cinor et la mairie de Saint-Denis veulent faire des stations de téléphérique un lieu de vie. Le budget global des aménagements est fixé à 5 millions d’euros, notamment pour le mobilier urbain et la végétalisation de la zone.
[Cinor : Le premier pylône du téléphérique dressé]urlblank:https://www.zinfos974.com/Cinor-Le-premier-pylone-du-telepherique-dresse_a158450.html
Les travaux sont prévus d’avril à novembre 2021, entrecoupés des opérations de déroulage du câble de juin à juillet courants.
Par la suite, les premiers essais réglementaires, avec les cabines en places, débuteront cinq semaines avant la marche à blanc, soit la dernière semaine d’octobre et les 4 semaines de novembre.
La marche à blanc par l’exploitant (Sodiparc) fera l’objet d’un suivi sur 2 semaines avant l’ouverture au public attendue la veille de Noël.
« [Mailler le téléphérique avec d’autres modes de transport]urlblank:https://www.zinfos974.com/Mailler-le-telepherique-avec-d-autres-modes-de-transport_a158470.html »
Les travaux prévus à compter d’avril
– À Bois de Nèfles, l’espace public disponible autour du stade sera utilisé pour débuter les travaux de création d’un vaste parking-relais éclairé de 56 places, avec vidéo-surveillance et une borne de recharge pour véhicules électriques incitant ainsi les usagers à y laisser leurs voitures. Des jardins et des zones de loisirs, avec jeux et aires de pique-nique, seront également aménagés.
– À Bancoul, 67 places de parking sont au programme des travaux, auxquelles s’ajoutent celles dédiées aux éco-box multi-services situées en amont de la station. Deux bornes de rechargement pour voitures électriques seront également installées sur le parking. Un cheminement piéton sécurisé entre la station et les établissements scolaires situés en amont, au niveau du lycée et du collège de Bois de Nèfles, sera réalisé.
Une place des manifestations en esplanade face à la station représentera la possibilité d’une nouvelle centralité et accueillera plus tard un marché forain ainsi que des manifestations culturelles et festives.
Un Pôle d’échanges sur deux quais avec bornes d’informations voyageurs complète les équipements proposés au niveau de cette gare. L’environnement sera là aussi, éclairé et sécurisé, avec un dispositif de vidéo-surveillance.
– Le campus universitaire, situé en bordure du boulevard sud, sera le point de départ et d’arrivée d’un cheminement conforté, éclairé avec vidéo-surveillance entre la station située sur le haut du mail du Chaudron et le pôle Hôtel de Région/Université.
La réhabilitation de la passerelle au-dessus du boulevard sud en permettra le franchissement en toute sécurité.
Les travaux prévus à compter de juin-juillet
– Le Chaudron : En parallèle avec le déroulage du câble, les travaux du téléphérique s’achèveront avec la construction d’un pôle d’échanges multimodal repensé et modernisé au Chaudron, à l’arrière de la nouvelle station de transport par câble. Ce réaménagement se fera en lien avec la gare du téléphérique et se traduit par la création de deux îlots. Le premier sera implanté en terre-plein central au sud, où sera installée la station du téléphérique, et autour duquel s’organisent les lignes de bus via les rues Leconte de Lisle, Joseph Bédier et une voie créée en parallèle de la rue Françoise Chatelain. Le second ilôt sera installé en terre-plein central au nord, avec implantation d’un espace vert paysager au centre exploité pour la gestion/compensation des eaux pluviales et la conservation de l’arbre remarquable existant, et autour duquel s’organisent les lignes de bus via les rues Joseph Bédier et Roger Payet. Ce nouvel espace permettra une meilleure circulation des bus, une plus grande fluidité du traffic routier ainsi qu’une offre d’intermodalité entre téléphérique/bus et, à l’avenir, le tramway. De même, c’est la perspective d’un aménagement urbain de qualité en plein coeur du quartier historique du Chaudron. Tout porte à croire que les habitants du Nord seront à la fin de l’année au rendez-vous de l’innovation et de la mobilité vertueuse et durable.
En résumé
– 2,7 kilomètres de voie
– 5 stations
– 46 cabines de 10 places avec accès personnes à mobilités réduite et possibilité de venir avec un vélo ou une poussette
-14 minutes de parcours
– un passage toutes les 34 secondes,
– 50 millions d’€ de coût.
Les cabines sont arrivées
Les 46 cabines, qui circuleront sur le câble entre la station Chaudron et celle de Bois de Nèfles, sont toutes arrivées à La Réunion et commencent à être stockées au hall de stockage de Bancoul.
Elles seront dotées de leurs équipements (suspentes, panneaux solaires…) et de sécurité dans les jours qui viennent et installées dans le garage-atelier de la station Bancoul.
L’arrivée de ces véhicules représente, à l’instar de l’élévation des pylônes dans le ciel dionysien, la concrétisation du premier projet de transport par câble de l’île.
Et si certains administrés doutent encore quant à la fiabilité de cet équipement face à la puissance des vents, il faut savoir que la ligne peut résister à des vents de 70 km/h à 90 km/h et que, lors de pics d’alizées ou d’événements cycloniques, la ligne (en relation avec la météo et l’exploitant) sera sera bien entendu mise en sommeil.
