Le Préfet, Pierre-Henry Maccioni, a reçu les journalistes pour un dernier point presse avant de s’envoler vers d’autres horizons. Mais ce n’est pas sans émotion qu’il a retracé pendant une heure son aventure réunionnaise de presque trois ans et demi.
Ceci n’est pas un adieu, « ce n’est qu’un au revoir », a-t-il lancé en préambule. Pierre-Henry Maccioni est attaché au département de la Réunion et compte bien revenir en vacances. « J’ai vécu ici certainement les heures les plus riches de ma vie, tant sur le plan professionnel que personnel », a-t-il souligné.
Il faut dire que le Préfet est un enfant du pays. Né en 1948 à Saint-Denis, il est aujourd’hui fier de raconter que son petit-fils, aujourd’hui âgé de 3 ans, a fait ses premiers pas sur le gazon en face de la maison où il a vécu. Toujours dans le registre des bons souvenirs, l’un de ses derniers meilleurs moments, raconte-t-il, est un rougail chevaquine dégusté chez une famille.
« La Réunion c’est l’île qui ouvre la voie aux autres départements d’Outre-mer »
Sur le plan professionnel, il assure garder de bons souvenirs « même des situations les plus délicates ». Le Préfet a brièvement cité les dossiers qu’il a porté comme, entre autres, le protocole de Matignon ou le chariot-type.
« Je reste convaincu que la Réunion a des potentialités et les Réunionnais ne songent pas assez aux possibilités de développement », a-t-il souligné avant d’ajouter, « la Réunion c’est l’île qui ouvre la voie aux autres départements d’Outre-mer. Les Réunionnais peuvent être fiers ».
L’Arast, seul regret
A la question, « ne regrettez-vous pas de ne pas avoir trouvé une solution au sujet de l’Arast? », le Préfet admet que le dossier lui laisse un goût amer. « Je le regrette infiniment. C’est un sujet qui a été mal géré dès le départ. J’ai au moins pu obtenir que les préavis soient versés mais pour le reste, je ne ferai pas d’autres commentaires. J’ai saisi la chambre régionale des comptes pour voir les responsabilités de chacun. Je pense que les réponses seront édifiantes », a affirmé le Préfet.
Parmi les projets futurs à poursuivre, Pierre-Henri Maccioni n’a pas hésité : « Le projet Gerri est consensuel : toutes les collectivités, tous les élus, toutes les sensibilités confondues le soutiennent. Prenons de l’avance, pour la Réunion, pour la France, pour l’Europe », a-t-il déclaré.
Michel Lalande, le nouveau Préfet arrive lundi 15 février. Les deux hommes ne se croiseront pas car Pierre-Henry Maccioni sera déjà parti, direction le Val d’Oise où d’autres combats, d’autres enjeux l’attendent.
[Voir : Quand le préfet parle de Zinfos974]urlblank:http://www.zinfos974.com/Quand-le-Prefet-parle-de-Zinfos974_a14508.html