« Moin lé comme carapates su tétés de bœuf », annonce Yvette Duchemann pour expliquer qu’elle ne renonce jamais à ses convictions. La conseillère départementale, qui a lancé récemment son parti SEPT, ne compte donc pas abandonner son combat politique, notamment en faveur de l’écologie et de l’action sociale.
Si elle change de canton, passant de Saint-Denis 4 à Saint-Denis 2, ses ambitions pour La Réunion et la planète ainsi que sa démarche de proximité vont rester les mêmes. Les mots clés de son mandat seront « partenariat » (entre les institutions), « efficacité » et « bonheur des citoyens ». Elle affirme que son bilan au palais de la Source parle pour elle. « J’ai ouvert les portes (des différentes institutions) car je veux des choses efficaces pour la population », souligne l’ancienne directrice d’école.
Parmi les priorités de sa campagne, expliquer le rôle primordial du Conseil départemental auprès des électeurs. « Les gens ne savent pas à quoi sert le Département, alors que son cœur de vie est le social et la solidarité », assure-t-elle.
Le Conseil départemental est également un pilier en matière d’écologie avec la gestion de 95% des forêts de l’île. Elle se bat d’ailleurs pour que l’ONF puisse continuer à jouer son rôle sur l’île. Enfin, elle pense que l’agroforesterie devrait être développée sur l’île.
L’entreprise locale est une priorité
La conseillère départementale affirme également que la collectivité départementale à un rôle non négligeable dans la vie économique, notamment par le biais de commandes publiques qui doivent impérativement être dirigées vers les entreprises locales, ce qui permettra la création d’emplois. « Nous avons des gouvernances qui favorisent les entreprises du CAC 40 ou des entreprises d’État, nous voulons des entreprises locales », exige l’élue. Pour cette raison, c’est le chef d’entreprise Hary Grondin qui sera son binôme.
Le fondateur du mouvement Humaniste Global de France et d’outre-mer regrette le comportement de certains élus qui favorisent toujours l’extérieur. « Une des aberrations, c’est quand une grande entreprise mondiale n’est pas à La Réunion et que ce sont les élus qui vont les chercher. Après, ces entreprises veulent tout ce qu’il y a à prendre. Le rôle de l’élu, c’est de faire rempart. Les élus ont abdiqué, ils sont tenus en laisse », estime-t-il.
Le fondateur du club de football du SDEFA pense que cette démarche est préjudiciable pour la jeunesse. « À force d’aller chercher les autres, on ne sait plus faire. Notre ambition n’est pas à la hauteur de celle de la jeunesse », assure-t-il. Celui qui va connaître sa deuxième expérience électorale après l’élection législative de l’année dernière sur la 2e circonscription affirme revenir en politique pour remettre La Réunion en avant.
À leurs côtés, Marjorie De Cotte et Ahmad Mootara seront les remplaçants. La première est une enseignante de la Montagne pour qui l’environnement et l’éducation sont une priorité. Le second est un commerçant qui souhaite agir face à la misère de son secteur.