Du 25 novembre au 1er décembre, l’Agence de Santé Océan Indien (ARS OI) et le COREVIH (Comité régionale de la lutte contre le VIH) organisent la Semaine du dépistage à La Réunion. Une initiative inter-associative qui se déroule sur tout le territoire, portée à l’échelle nationale par le Ministère de la Santé.
Durant toute cette semaine, des dépistages anonymes et gratuits seront proposés au public par les associations partenaires et les 3 Centres Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) dans leurs locaux ainsi que dans différents endroits à travers l’île.
Objectifs : sensibiliser le public aux risques liés à la santé sexuelle et encourager le dépistage, en faisant connaître les enjeux du dépistage précoce et répété du VIH, des IST et des hépatites virales auprès du grand public ; en incitant au dépistage les publics très exposés au risque d’IST ; et en améliorant la visibilité des structures et des lieux de dépistage ouverts toute l’année.
Baisse de l’utilisation du préservatif, manque de connaissances sur les différentes infections sexuellement transmissibles et leur mode de transmission… Une hausse des pratiques à risque a été observée par les professionnels de santé et les associations engagés dans la lutte contre le VIH/sida et les IST ces dernières années.
En 2018, 58 patients ont été dépistés séropositifs alors que 8 nouveaux cas de patients souffrant du sida ont été relevés à La Réunion. Durant cette même année, le nombre de personnes qui font l’objet d’un suivi médical a dépassé la barre des 1 000 patients.
L’île a aussi enregistré une hausse du nombre de cas de syphilis, de gonorrhée et de chlamydiae, avec des cas de syphilis congénitales ces dernières années. De la même manière qu’il est important d’alerter le public au sujet des risques encourus, il convient aussi d’informer de l’intérêt du dépistage des IST, qui permet notamment l’accès à la guérison ainsi que la non-contamination des partenaires.
“Le plus tôt un patient est dépisté, le mieux c’est. Par exemple, dans le cas du VIH, les traitements dont on dispose aujourd’hui sont très efficaces car au bout de six mois, presque 94 % des patients atteignent l’indétectabilité, qui permet de ne plus contaminer ses partenaires”, explique le Dr Catherine Gaud, praticienne hospitalière et présidente du COREVIH Océan Indien. Les hépatites virales B et C doivent aussi être dépistées pour accéder à des traitements qui soit guérissent (hépatite C), soit évitent des complications mortelles (hépatites B).