C’est depuis 2009 que l’IRD ainsi que ses partenaires, comme l’Établissement Français du Sang (EFS), se concentrent sur le projet de la TIS, une technique de stérilisation à rayon X des moustiques mâles, afin de les lâcher en grand nombre dans la nature. Ainsi, les moustiques femelles fécondées par ces mâles pondront des œufs qui n’écloront jamais. Une méthode écologique, permettant de diminuer la population de moustiques sur l’île et ainsi parvenir à réduire le risque de transmission de la dengue ou encore du chikungunya. Aujourd’hui, l’insectarium est opérationnel.
« Une source d’espoir »
Pour Martine Ladoucette, directrice de l’ARS Réunion, présente lors de l’inauguration, cet insectarium est « une source d’espoir » pour la régulation du risque de nouvelles contaminations, un « enjeu très important » à La Réunion.
Des lâchers dès le 22 juillet prochain pendant un an
Comme en 2019 lors des premiers lâchers de moustiques stériles à La Réunion qui se traduisaient par la phase TIS 2A, le nouvel insectarium va pouvoir dès le mois prochain procéder aux premiers lâchers dans la zone de Sainte-Marie à Duparc. Une deuxième zone est également exploitée dans le même secteur par l’IRD, mais aucun lâcher ne sera fait sur ce lieu afin de pouvoir capturer les moustiques présents, et ainsi vérifier si les moustiques lâchés sur la première zone sont en capacité de se déplacer et de survivre.
À partir du 22 juillet prochain, ce sont 150.000 moustiques qui seront lâchés chaque semaine. Le mois de juillet a été favorisé car en période d’hiver austral la population de moustiques tigres sauvages est habituellement moins dense, et chaque lâcher se fera manuellement et au sol.
Des résultats attendus fin 2022
Les résultats de cette phase du projet TIS seront restitués fin 2022, après la période des 12 mois consécutifs de lâchers et une phase d’analyse des données. Une méthode complémentaire qui accompagne d’autres techniques de lutte anti-vectorielle, et qui représente beaucoup pour l’IRD, qui a choisi de se procurer cet insectarium d’élevage de pointe de 84m², composé de quatre salles dédiées à l’élevage. Un établissement financé par l’État, la Région ainsi que l’Union Européenne sur les Fonds européens de développement régional (FEDER), pour un montant de 422.000€.