3000 insectes seront libérés ce samedi dans le quartier de Duparc à Sainte-Marie dans le but de lutter contre la propagation de la dengue, véhiculée par le moustique tigre. C’est le premier lâcher de moustiques mâles préalablement stérilisés du projet TIS (Technique de l’insecte stérile) après dix ans de recherches scientifiques.
Ces mâles stériles ne piquent pas l’homme, et devraient permettre de bloquer la reproduction des moustiques, pour enfin réduire leur population. Ce premier lâcher est encore expérimental, et permettra aux scientifiques d’observer comment ces moustiques stériles évoluent en dehors du laboratoire.
A ce stade du projet, ces lâchers n’ont pas encore vocation à lutter contre les moustiques. Ils seront ensuite recapturés à l’aide de pièges installés au sein de propriétés d’habitants pendant 3 semaines. Ce n’est pas bien difficile; un moustique se déplace moins de 100 mètres au cours de sa vie. Cela permettra de connaître la capacité de survie et le comportement des moustiques stériles selon les saisons. D’autres mâles et femelles seront aussi capturés, diminuant ainsi leur nombre dans la nature.
L’IRD (Institut de recherche pour le développement) a obtenu l’autorisation de la Préfecture pour un lâcher de 3000 moustiques (moins de 5 % de la population de moustiques initialement présente à l’hectare) une fois par trimestre à Duparc.
L’ARS maintiendra ses actions de lutte contre la dengue en cas de signalements de malades porteurs du virus.