111 cas depuis le début de l’année, soit plus que le nombre total de cas enregistrés en 2017 (94 cas). La dengue continue de circuler à La Réunion, avec 50 cas au cours de ces sept derniers jours. Le nombre de cas s’est d’ailleurs intensifié depuis le 29 janvier. L’ARS a décider de renforcer ses actions avec l’ensemble des acteurs et notamment dans les zones de circulation.
Les zones de circulation actives du virus se situent principalement dans l’Ouest (Saint-Paul, Saint-Gilles-les-Bains, Le Port) et dans le Sud (Saint-Pierre, Le Tampon). Les 120 agents de la lutte anti-vectorielle continuent leurs actions, notamment sur ces secteurs identifiés. « Le plus important est de supprimer tous les gites larvaires, de se protéger des piqûres ou encore de privilégier des vêtements clairs », explique François Maury, directeur de l’ARS.
Le risque épidémique est à présent « considéré comme élevé, indique l’ARS, d’autant plus que les conditions météorologiques actuelles (pluies et chaleur) sont favorables au développement des moustiques vecteurs de la dengue. » « Nous sommes dans une situation difficile, mais nous avons encore la capacité de réagir », précise François Maury.
L’ARS océan Indien a activé le plan 2B du plan ORSEC de lutte contre les arboviroses. Il s’agit d’un dispositif spécifique départemental, qui décrit l’organisation de la lutte contre les maladies transmises par les moustiques. Le niveau 2B d’alerte correspond à une intensification de la circulation virale, risquant d’évoluer vers une épidémie. Mais on ne parle pas encore de statut épidémique, car au-delà du nombre de cas, c’est aussi la répartition géographique qui est prise en compte.
Seront donc renforcées, les actions de salubrité publique aux niveaux communal et intercommunal, la préparation de la mobilisation de renforts (Région, Département, communes, intercommunalité, SDIS…) en vue de leur éventuelle mobilisation en cas de déclenchement du niveau épidémique. Les professionnels de santé seront informés et les établissements de santé préparés à faire face à une éventuelle épidémie.
Charline Bakowski sur place