« La démoustication peut représenter un risque pour les chats, s’ils vont boire là où les produits persistent de manière assez concentrée », explique la professionnelle. Si l’inhalation n’est pas nocive, on ne peut donc pas en dire autant des son ingestion. « Le risque est assez faible », tient-elle toutefois à modérer. « Quand on voit le nombre de campagnes de démoustication, on a quand même assez rarement ce type d’intoxication. On les voit sur des zones ponctuelles, très traitées, peut-être même sur des zones traitées par des particuliers, qui ont tendance à mettre plus de produits que les professionnels ».
Se tenir informé pour protéger ses animaux
Ainsi, pour éviter au maximum le risque, la vétérinaire conseille de se tenir informé des campagnes de démoustication et de garder, si possible, ses chats enfermés chez soi pendant et après. « On ne sait pas vraiment pendant combien de temps, ça peut être un jour ou deux. En général, il n’y a pas de persistance de grosse concentration au-delà ». Egalement de veiller à ne pas laisser de l’eau stagnante, source du problème.
Le plus gros risque reste pour les animaux à sang froid, qui mangent l’herbe et les plantes ayant absorbé le produit, et qui doivent impérativement être sortis des zones de démoustication. Pour les chiens, la probabilité d’intoxication est bien plus faible. « Leur comportement fait qu’il ne vont pas aller boire n’importe quelle flaque d’eau », précise Hélène Rondeau, invitant au passage tout habitant face à un animal en difficulté à l’amener le plus rapidement possible chez le vétérinaire.
Effet sur l’environnement
De son côté, l’ARS indique que la deltamethrine (seule molécule insecticide autorisée en France pour les actions de démoustication) utilisée pour lutter contre les moustiques adultes « peut entraîner des effets néfastes sur l’environnement. Ce traitement est peu agressif pour les animaux à sang chaud mais présente une toxicité pour la faune aquatique qu’il convient de maîtriser. C’est pourquoi on ne les utilise qu’en cas d’apparitions de maladies transmises par les moustiques ».
L’établissement de santé rappelle que les traitements insecticides contribuent à limiter la diffusion de la dengue. « Ces actions sont d’autant plus efficaces qu’elles sont complétées par des actions d’élimination des gîtes larvaires et de protection individuelle. La réalisation de ces gestes de prévention par tous peut contribuer à limiter la diffusion de la dengue et à réduire l’usage de ces produits ».
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Le témoignage de la Portoise et les explications de la vétérinaire dans la vidéo ci-dessous :
Plus d’informations sur les opérations de démoustication sur [www.ocean-indien.ars.sante.fr/situation-de-la-dengue-a-la-reunion]urlblank:https://www.ocean-indien.ars.sante.fr/situation-de-la-dengue-a-la-reunion