• Le gouvernement a présenté à l’Assemblée Nationale un projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte. Un projet de loi présenté en procédure d’urgence, qui n’a pas fait l’unanimité :
o Pour → 314 Contre → 219 (UMP, Front de gauche, MRC) Abs → 3 (UDI)
o Notons que 2 500 amendements ont été présentés mais la procédure des temps programmé n’ont pas permis de s’éterniser sur le sujet.
o Nous sommes surpris qu’un tel sujet soit aussi vite débattu ! Mais nous sommes qu’au début car il y aura ensuite le sénat, la CMP ( ?) et de nouveau l’AN.
• L’initiative est louable et il faut la souligner. Mais l’examen de cette loi par les parlementaires, bien que présentant des orientations intéressantes, nous amène à resituer le problème d’un point de vue mondial, national et réunionnais et à soulever des questions et à faire des propositions.
• Cette loi sera – t – elle suffisante pour régler durablement le problème de la dépendance énergétique à La Réunion ?
• Comment cette loi pourrait – elle permettre de sécuriser les besoins vitaux et les équipements de base au profit des réunionnais ?
• A La Réunion comment concilier la lutte contre les inégalités et le Développement Durable ?
• Comment réussir sur notre bout de territoire à nous préparer à affronter ces changements quelque soit l’ampleur des prévisions ? Comment les responsables réunionnais vont-ils anticiper ces données ? Quelles filières de substitution proposer ?
• La loi sur la transition énergétique est une opportunité. Mais répond- elle à toutes ces attentes ?
• Le projet de loi proposé est-il suffisamment réunionniser et répond-il aux objectifs de résolutions des problèmes réunionnais ?
• Constructifs, nous faisons des propositions. Nous souhaiterions que les parlementaires réunionnais n’aient pas une vision uniquement hexagonale.
Nous aborderons le sujet en examinant :
La situation mondiale
La situation en France
Le calendrier
Les objectifs et les faiblesses du projet de loi
A La Réunion : état des lieux et propositions de Demain La Réunion
1. La Réunion non nucléaire paye « Cash » le retard de la France nucléaire !
2. La Réunion sans énergie non conventionnelle, peut-elle rester à la remorque quelque soit le choix fait en France hexagonal pour / contre le gaz de Schiste et du Nucléaire ?
3. Comment nous faire rêver d’une réunion non tributaire des importations de charbon et de pétrole ? Mais d’une Réunion qui produit son énergie et crée des emplois ?
4. Quel principe de précaution pour notre île en cas de rupture énergétique ?
5. Produire dès 2020 la moitié de l’électricité à partir d’énergies renouvelables et se libérer totalement de l’énergie fossile en 2030 est un objectif à atteindre. Les conséquences du cyclone Béjisa nous montre l’importance de gagner le pari du désenclavement énergétique. De même notre dépendance des variations du coût de Charbon et du pétrole mondiaux est pesant sur la facture énergétique du citoyen. L’objectif est aussi dans un souci d’ordre social, d’alléger la facture pour le réunionnais. Voire les demandes d’aides sociales sur les impayés d’EDF (responsabilité pénale des maires engagés…).
6. Il nous faut garantir la fourniture d’énergie photovoltaïque ; cela serait une 1ère mondiale. Le management énergétique peut réduire de 15% à 40% la facture.
7. La Réunion peut aussi exporter de l’ingénierie dans ce domaine.
8. Innover avec l’installation de régies municipales (comme pour l’eau) de distribution de l’Energie et de coopératives citoyennes.
9. Développer et financer l’autoconsommation par le photovoltaïque
1. Relancer le marché du PV
2. Supprimer le monopole existant dans notre île (comme pour la téléphonie) : faire évoluer la règlementation et mettre en place de nouveaux calculs de tarification de l’énergie.
3. Actuellement aide du CR de 6 000€ / 12 000€ pour l’installation de centrales coupées à des batteries de stockage.
4. Il faut amplifier. Une nouvelle approche pour La Réunion est nécessaire, dans l’intérêt de l’île et de l’Etat d’ailleurs. Un modèle de compensation pour l’autoconsommation.
I- Solliciter le bénéfice du fond de péréquation pour financer l’autoconsommation est une solution pour l’Outre Mer et donc notre île.
5. Nous demandons un droit d’expérimentation à ce sujet.
10. Biomasse : la combustion de déchets verts = 10 000 T de charbon économisé dans le Sud.
⇒ Il faut amplifier.
⇒ Le projet SAE (Saint-André Energie) porté par Albioma va dans le bon sens
11. Développer une industrie énergétique réunionnaise et exporter notre savoir-faire.
12. Généraliser les PCET (énergétique) à tous les niveaux et pas seulement dans les grandes collectivités.
13. L’éducation à la citoyenneté et former notre jeunesse à occuper ces nouveaux métiers ! Adapter la formation de nos jeunes à ces nouveaux métiers.
14. Que La Réunion serve de laboratoire au pays. Nous devons choisir une croissance intelligente qui garantisse le DD de notre île et qui en parallèle ne contribue pas à la déstabilisation de la planète.
15. Se saisir des perspectives offertes par Ségolène Royale : elle promet 100 000 emplois créés en 3 ans grâce à la transition écologique + 27 actions concrètes + un nouvel appel d’offre sur le solaire → ces orientations doivent faire l’objet d’intentions particulières dans les futurs contrats de plan Etat-Région et du POE (2014 – 2020).