Revenir à la rubrique : Faits divers

Dégradation, cris, échauffourée… Ambiance générale tendue au tribunal correctionnel ce vendredi

En cette fin de semaine, les comparutions immédiates n’ont pas été de tout repos au sein du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Parmi les affaires, le harcèlement d’un ex-conjoint, une série de cambriolages et un vol. Et les détenus étaient plus agités que d’habitude.   En effet, le premier individu à être jugé pour avoir harcelé […]

Ecrit par SH – le vendredi 13 mars 2020 à 18H34

En cette fin de semaine, les comparutions immédiates n’ont pas été de tout repos au sein du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Parmi les affaires, le harcèlement d’un ex-conjoint, une série de cambriolages et un vol. Et les détenus étaient plus agités que d’habitude.
 
En effet, le premier individu à être jugé pour avoir harcelé son ex-compagne par téléphone n’a pas bien pris sa condamnation. En récidive et avec plusieurs condamnations sur son casier judiciaire, l’homme n’en est pas à son premier coup. Il a déjà été condamné pour violences sur cette même victime. Devant le tribunal, il explique avoir « changé » ; la violence n’est plus son mode opératoire, c’est « Dieu qui va lui donner ce qu’elle mérite ». Condamné à 2 ans de prison par les magistrats, le non-violent a été reconduit dans la geôle du tribunal où il a frappé les murs, secoué les barreaux et cassé ce qui semble être un robinet ou tuyau d’eau. Une distraction pour les magistrats et la procureure au moment de la prochaine affaire, les policiers s’affolant et jouant les plombiers.
 
Les magistrats tentent de se concentrer sur le jeune homme devant eux. À peine 18 ans et un manque de respect surprenant. Il jette un bout de mouchoir de sa poche, tutoie le président d’audience, Pierre Jund, et lance un « dépêche-toi ». L’impressionnante patiente du juge le ramène aux faits. « Pourquoi avez-vous volé ces deux bouteilles au supermarché du Port ? – Pour repartir en prison ». On comprend mieux l’attitude du jeune majeur. Il ne lui reste « rien dehors, plus de famille », sa grand-mère étant décédée depuis peu. C’est la triste histoire de ce jeune qui a déjà été condamné à plusieurs reprises par le tribunal des enfants.
 
Le président d’audience tente de comprendre, malgré une après-midi animée. Car pendant que l’ex-conjoint « non-violent » sentait monter la colère dans sa cellule, en attendant sa peine, cinq détenus étaient devant la barre pour une série de cambriolages dans l’Est entre 2018 et 2019. Leurs victimes : des magasins, pour la plupart, à Salazie, Saint-Benoît, la Plaine-des-Palmistes, Saint-André et Sainte-Marie. Des téléphones, télévisions, caisses enregistreuses, vidéoprojecteurs et boissons étaient parmi les objets dérobés. En détention provisoire depuis février, ils devaient être jugés ce vendredi. Mais leurs avocats demandaient un renvoi. Redirigé vers la geôle en attendant la décision, l’un d’eux croise un homme du public qu’il connaît manifestement bien, venu assister à l’audience. Une dispute éclate et il tente de lancer des coups. D’autres individus ainsi que la police s’en mêlent. Le détenu part en criant, menaçant insultant. Un état qui perdure jusqu’à ce que le tribunal prononce le renvoi de l’affaire au 3 avril et le maintien en détention des cinq hommes.
 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Saint-Leu : Le père de famille absent à son procès, mais bien présent dans la terreur

Un quadragénaire était jugé ce jeudi par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour avoir fait vivre un cauchemar à la mère de son fils et à sa famille. En plus des violences et des menaces de mort, il est soupçonné d’avoir dégradé plusieurs véhicules. Faute de preuves matérielles pour ces derniers faits, le tribunal a préféré aller au-delà des réquisitions sur le reste afin d’assurer la paix aux victimes.

Elle tente de se rendre en Chine avec 180.000 euros dans les bagages

Un couple était jugé jeudi 18 avril 2024 par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour blanchiment d’argent, abus de biens sociaux et transfert d’argent non déclaré entre pays. La femme a tenté de se rendre en Chine avec 180.000 euros dans ses bagages. Un couple atypique dont la gestion du magasin et des finances étonne. Le jugement a été mis en délibéré.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : Un procès au goût amer dont l’épilogue est attendu le 21 mai

Le procès de Didier Robert, ancien président de la Région Réunion, s’est conclu après d’intenses débats judiciaires sur des accusations d’emplois fictifs et de détournement de fonds. Le délibéré de cette affaire politico-judiciaire, très attendu, sera rendu le 21 mai, en pleine période électorale. Les avocats des 11 prévenus, vent debout contre l’enquête préliminaire menée par des policiers spécialisés en la matière, ont unanimement plaidé la relaxe.

Soupçons d’emplois illégaux à la Région : « La fin ne saurait justifier les moyens »

La procureure de la République Véronique Denizot a demandé la condamnation des 11 prévenus de l’affaire des emplois présumés illégaux de la Région, ce jeudi lors de la quatrième journée du procès, une peine de 5 ans d’inéligibilité étant notamment requise pour l’ancien président Didier Robert, visé pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds . L’actuelle mandature de la Région, partie civile du procès, a demandé un préjudice à hauteur de 1,5 million correspondant à la somme des salaires versés aux huit conseillers techniques poursuivis pour recel.