Forcer les jeunes de moins de 16 ans à une mobilité, obliger les jeunes à s’expatrier pour trouver du travail et surtout, tout faire pour que les parents réunionnais acceptent la situation, telle est la retranscription des trois premières propositions d’actions retenues à l’issue de l’assise de la jeunesse qui seront remises ce jour (vendredi 19 juin 2014) aux ministres en visite sur l’île.
Le ton est donné ! Les jeunes Réunionnais n’ont pas leur place à la Réunion, ou peut-être uniquement pour les vacances, comme les autres !
Le Rassemblement des Jeunes Réunionnais regrette les modalités d’organisation de l’assise de la jeunesse où ce sont essentiellement les acteurs de la mobilité qui ont su défendre leurs intérêts.
Il y a de quoi s’inquiéter concernant la teneur des propositions qui seront remises aux ministres et les actions qui en découleront, visant à pousser les jeunes à l’exode sociale. La situation est d’autant plus préoccupante que ces propositions sont basées sur un accord qui n’a jamais fait l’objet de réel dialogue et ne peuvent donc avoir que des conséquences défavorables pour la société réunionnaise.
Ne perdons pas de vue le but premier de la mobilité : permettre à nos jeunes de se former, d’acquérir des compétences pour pouvoir ensuite, s’ils le souhaitent, rentrer à la Réunion et y créer de la richesse et de l’emploi. Il nous semble légitime d’exiger que les jeunes quittant la Réunion aient en premier lieu l’assurance qu’une fois leurs études achevées, ou leur stage effectué, de pouvoir retourner sur leur île pour y travailler.
Nous proposons donc la mise en place d’une «garantie retour» allant jusqu’à 3 ans après la formation de nos jeunes en métropole ou à l’étranger ! (prise en charge des billets d’avions, des transferts si nécessaire).
Ne soyons pas dupes, ces jeunes qui vont partir demain savent-ils que, parmi les nouveaux arrivants à la Réunion, seuls 23 % sont d’origine réunionnaise…
Rassemblement des Jeunes Réunionnais – RJR