Partisan aux ordres de Didier Robert, Vincent Défaud, agent de la Région a pris sa plume ce weekend pour tenter de nous insuffler une leçon de loyauté, un acte pour le moins aventurier pour celui qui en une vingtaine d'années aura changé pas moins de sept fois son fusil d'épaule.
Les années 90 : Défaud, l'homme de gauche
Membre de l'UNEF ID, il rejoint en 1991 les Radicaux de Gauche, devient responsable des Jeunes Radicaux de Gauche en Bretagne et a été aussi secrétaire national adjoint du nouveau Parti Radical de Gauche (PRG), chargé du secteur étudiant (1996-1997).
En 2001, il est candidat à la 7e position aux élections municipales de 2001, sur une liste de gauche plurielle d’ouverture à Avesnes-sur-Helpe.
Les années 2000 : 50 nuances de gauche
L'indépendantiste. Cette même année 2001, il est de retour à La Réunion. Le brave Défaud dit ne pas poursuivre avec le PRG et rejoint le Mouvman Parnouminm, organisation politique partisane d’une autonomie régionale à la Réunion et en devient très vite le secrétaire général, en impliquant le mouvement dans chaque consultation électorale.
En 2002 toutefois, il soutiendra quand même la candidature de la députée guyanaise Christiane Taubira, à l’élection présidentielle.
En 2003, fini Parnouminm, c'est désormais via une antenne réunionnaise du Parti Fédéraliste de France appelée Parti Fédéraliste Réunion (PFR) que se poursuit l'histoire. Vincent Défaud sera candidat tête de liste pour ce nouveau parti aux élections régionales et cantonales de 2004.
L'écolo. Changement de cap en 2004, Vincent Défaud se sent pousser l'âme d'un écologiste et entame des discussions avec les Verts, parti auquel il adhère en 2006, pour lequel il est candidat aux législatives de 2007 et dont il devient en 2008 secrétaire général.
Le communiste. Cette même année 2008, c'est auprès du communiste Fabrice Hoarau qu'il se fait élire conseiller municipal d'opposition de l'Etang-Salé.
Le socialiste. Aux régionales de 2010, après avoir semé un beau bordel chez les Verts qui partent divisés aux régionales, Vincent Défaud candidat tête de liste au premier tour rejoint au second tour le socialiste Michel Vergoz.
Avec toute la gauche.
Aux élections cantonales de 2011, l'écolo Défaud donne à Europe Ecologie les Verts pour objectif de « s'implanter dans tous les cantons et d'obtenir des élus au Département » et prône « des partenariats avec les autres forces de gauche, dans le respect mutuel » ainsi qu'une « nouvelle majorité éco-compatible de gauche ».
Depuis 2012, à droite toute !
Dès 2010, son ancien ami Thierry Denis (d’Europe Ecologie les Verts) déclarait : « Didier Robert a pris contact avec nous mais c'était pour proposer des postes et des renvois d'ascenseur à l'occasion de prochaines échéances électorales. »
Aujourd’hui il est assez aisé de savoir qui s’est probablement fait acheter pour un poste.
Aux municipales de 2012, l'opposant municipal Défaud qui a basculé entre temps dans la majorité de Lacouture est élu sur la liste de ce dernier et bascule à droite en devenant la caution pseudo écologiste d'Objectif Réunion présidé par Didier Robert, président de la Région qui l'a casé au poste de chargé de communication de la Direction Régionales des Routes. Il devient alors celui que nous connaissons aujourd'hui : le suppôt de Didier Robert qu'il a servi activement lors des dernières régionales.
Avec un tel parcours, de l'extrême gauche à la droite la plus sectaire, il est évident que Vincent Défaud ait quelques difficultés à comprendre la loyauté sans faille dont fait preuve Thierry Robert depuis le début de son engagement politique à l'égard de François Bayrou.
Chacun se fera son opinion et tout en espérant qu'il continuera d'être un fidèle opposant au LPA, il est peut être nécessaire de rappeler ce dicton bien connu et particulièrement en politique : « quand on veut monter au cocotier, il faut avoir les fesses propres ».
Bruno Domen
Elu à Saint-Leu
Les années 90 : Défaud, l'homme de gauche
Membre de l'UNEF ID, il rejoint en 1991 les Radicaux de Gauche, devient responsable des Jeunes Radicaux de Gauche en Bretagne et a été aussi secrétaire national adjoint du nouveau Parti Radical de Gauche (PRG), chargé du secteur étudiant (1996-1997).
En 2001, il est candidat à la 7e position aux élections municipales de 2001, sur une liste de gauche plurielle d’ouverture à Avesnes-sur-Helpe.
Les années 2000 : 50 nuances de gauche
L'indépendantiste. Cette même année 2001, il est de retour à La Réunion. Le brave Défaud dit ne pas poursuivre avec le PRG et rejoint le Mouvman Parnouminm, organisation politique partisane d’une autonomie régionale à la Réunion et en devient très vite le secrétaire général, en impliquant le mouvement dans chaque consultation électorale.
En 2002 toutefois, il soutiendra quand même la candidature de la députée guyanaise Christiane Taubira, à l’élection présidentielle.
En 2003, fini Parnouminm, c'est désormais via une antenne réunionnaise du Parti Fédéraliste de France appelée Parti Fédéraliste Réunion (PFR) que se poursuit l'histoire. Vincent Défaud sera candidat tête de liste pour ce nouveau parti aux élections régionales et cantonales de 2004.
L'écolo. Changement de cap en 2004, Vincent Défaud se sent pousser l'âme d'un écologiste et entame des discussions avec les Verts, parti auquel il adhère en 2006, pour lequel il est candidat aux législatives de 2007 et dont il devient en 2008 secrétaire général.
Le communiste. Cette même année 2008, c'est auprès du communiste Fabrice Hoarau qu'il se fait élire conseiller municipal d'opposition de l'Etang-Salé.
Le socialiste. Aux régionales de 2010, après avoir semé un beau bordel chez les Verts qui partent divisés aux régionales, Vincent Défaud candidat tête de liste au premier tour rejoint au second tour le socialiste Michel Vergoz.
Avec toute la gauche.
Aux élections cantonales de 2011, l'écolo Défaud donne à Europe Ecologie les Verts pour objectif de « s'implanter dans tous les cantons et d'obtenir des élus au Département » et prône « des partenariats avec les autres forces de gauche, dans le respect mutuel » ainsi qu'une « nouvelle majorité éco-compatible de gauche ».
Depuis 2012, à droite toute !
Dès 2010, son ancien ami Thierry Denis (d’Europe Ecologie les Verts) déclarait : « Didier Robert a pris contact avec nous mais c'était pour proposer des postes et des renvois d'ascenseur à l'occasion de prochaines échéances électorales. »
Aujourd’hui il est assez aisé de savoir qui s’est probablement fait acheter pour un poste.
Aux municipales de 2012, l'opposant municipal Défaud qui a basculé entre temps dans la majorité de Lacouture est élu sur la liste de ce dernier et bascule à droite en devenant la caution pseudo écologiste d'Objectif Réunion présidé par Didier Robert, président de la Région qui l'a casé au poste de chargé de communication de la Direction Régionales des Routes. Il devient alors celui que nous connaissons aujourd'hui : le suppôt de Didier Robert qu'il a servi activement lors des dernières régionales.
Avec un tel parcours, de l'extrême gauche à la droite la plus sectaire, il est évident que Vincent Défaud ait quelques difficultés à comprendre la loyauté sans faille dont fait preuve Thierry Robert depuis le début de son engagement politique à l'égard de François Bayrou.
Chacun se fera son opinion et tout en espérant qu'il continuera d'être un fidèle opposant au LPA, il est peut être nécessaire de rappeler ce dicton bien connu et particulièrement en politique : « quand on veut monter au cocotier, il faut avoir les fesses propres ».
Bruno Domen
Elu à Saint-Leu