Comme toute la France, la population réunionnaise tend à vieillir alors que filent les décennies. En 2008, les 60-74 ans représentaient 8,4% de la population, soit plus de 67.000 personnes. En 2019, ils étaient plus de 107.000, pour environ 12,5%. Logiquement, la part des plus de 75 ans augmente elle aussi, passant de 3,2% en 2008 à 4,8% en 2018.
Près de 110.000 retraités (49.517 hommes pour 51.560 femmes ) vivaient sur l’île en 2019, selon l’Insee. Un nombre en augmentation régulière, La Réunion se rapprochant au fil des décennies du modèle démographique d’un département métropolitain.
Des gramounes plus nombreux mais moins autonomes
Si le nombre de personnes grimpe depuis quelques années, et va encore continuer dans cette trajectoire dans les prochaines, l’Insee note dans une étude de 2020 que “5.600 seniors sont en perte d’autonomie sévère, soit un quart des seniors en perte d’autonomie. Cette part est à peine plus faible qu’en métropole (28 %), alors que les seniors sont plus jeunes sur l’île”, selon des données de 2015. Dans un rapport de 2019, le Ceser précise : “On assisterait à un doublement de la population âgée dépendante d’ici 2030. D’environ 14.000 aujourd’hui, le nombre des personnes âgées dépendantes serait entre 27.000 et 29.000 en 2030”.
Ayant une espérance de vie plus longue, les femmes sont plus touchées que les hommes. Ainsi, 20% des Réunionnaises de 60 ans ou plus “sont en perte d’autonomie, une part légèrement plus élevée qu’en métropole (18 %). Chez les hommes, la prévalence de la perte d’autonomie est plus faible (18 %) que pour les femmes, mais très élevée par rapport aux seniors masculins de métropole (12 %). Ce constat semble lié à un état de santé qui se dégrade de manière plus précoce chez les hommes réunionnais que chez les hommes de métropole”, poursuit l’Insee.
Près de 110.000 retraités (49.517 hommes pour 51.560 femmes ) vivaient sur l’île en 2019, selon l’Insee. Un nombre en augmentation régulière, La Réunion se rapprochant au fil des décennies du modèle démographique d’un département métropolitain.
Des gramounes plus nombreux mais moins autonomes
Si le nombre de personnes grimpe depuis quelques années, et va encore continuer dans cette trajectoire dans les prochaines, l’Insee note dans une étude de 2020 que “5.600 seniors sont en perte d’autonomie sévère, soit un quart des seniors en perte d’autonomie. Cette part est à peine plus faible qu’en métropole (28 %), alors que les seniors sont plus jeunes sur l’île”, selon des données de 2015. Dans un rapport de 2019, le Ceser précise : “On assisterait à un doublement de la population âgée dépendante d’ici 2030. D’environ 14.000 aujourd’hui, le nombre des personnes âgées dépendantes serait entre 27.000 et 29.000 en 2030”.
Ayant une espérance de vie plus longue, les femmes sont plus touchées que les hommes. Ainsi, 20% des Réunionnaises de 60 ans ou plus “sont en perte d’autonomie, une part légèrement plus élevée qu’en métropole (18 %). Chez les hommes, la prévalence de la perte d’autonomie est plus faible (18 %) que pour les femmes, mais très élevée par rapport aux seniors masculins de métropole (12 %). Ce constat semble lié à un état de santé qui se dégrade de manière plus précoce chez les hommes réunionnais que chez les hommes de métropole”, poursuit l’Insee.
La solidarité familiale, ciment de la société réunionnaise
Peu nombreux et trop chers par rapport aux revenus des foyers les plus âgés, les EHPAD ne sont pas la solution que choisissent la majorité des familles. “En termes de répartition territoriale, le plus grand nombre de personnes âgées dépendantes et de structures se situe dans la micro-région Sud de l'île. Par ailleurs, l’enquête Handicap, Incapacités, Dépendance (HID) de l’INSEE en 2004 a permis d’observer que dès 50/59 ans, les niveaux de dépendance à la Réunion seraient équivalents à ceux observés à 70/79 ans en Métropole”, précisent les auteurs du rapport du Ceser .
“Héritage d’un passé rural pas si lointain, cette solidarité familiale est profondément ancrée dans la culture réunionnaise. Elle est aussi due à la place qu’occupent les 'anciens' dans toutes les cultures et religions des Réunionnais. Les familles éprouvent une certaine méfiance vis-à-vis des institutions et considèrent l’environnement familial comme le garant du bien-être du malade”, ajoute le Ceser.
De moins en moins indépendants et de plus en plus pauvres
Public fragile par excellence, et à raison, les séniors sont pourtant parmi les plus pauvres des Réunionnais. “Sans le minimum vieillesse, 10 % des personnes âgées vivraient avec moins de 220 euros”, lâche le Ceser dans son étude. Un chiffre qui résonne particulièrement avec le débat sur les 1.200 euros de pension minimum, un temps promis par le gouvernement.
Car à La Réunion, plus on est vieux, plus on est pauvre. “46 % des 65-69 ans vivent sous le seuil de pauvreté, 51 % des 70-74 ans et 57 % des plus de 74 ans”, note le Ceser d’après des données de l’Insee.
L’arrivée tardive sur l’île de nombreux acquis sociaux, comme le SMIC, plombent les pensions de nos aînés. “La mise en place progressive des caisses de retraite à la Réunion l’explique en partie. Ainsi, aujourd’hui, les générations les plus âgées peuvent parfois difficilement justifier d’une carrière assortie de cotisations afin de prétendre à une retraite plus conséquente, ajoute le Ceser, le minimum vieillesse, dont bénéficient beaucoup de personnes âgées, est situé bien en dessous du seuil de pauvreté”.
Peu nombreux et trop chers par rapport aux revenus des foyers les plus âgés, les EHPAD ne sont pas la solution que choisissent la majorité des familles. “En termes de répartition territoriale, le plus grand nombre de personnes âgées dépendantes et de structures se situe dans la micro-région Sud de l'île. Par ailleurs, l’enquête Handicap, Incapacités, Dépendance (HID) de l’INSEE en 2004 a permis d’observer que dès 50/59 ans, les niveaux de dépendance à la Réunion seraient équivalents à ceux observés à 70/79 ans en Métropole”, précisent les auteurs du rapport du Ceser .
“Héritage d’un passé rural pas si lointain, cette solidarité familiale est profondément ancrée dans la culture réunionnaise. Elle est aussi due à la place qu’occupent les 'anciens' dans toutes les cultures et religions des Réunionnais. Les familles éprouvent une certaine méfiance vis-à-vis des institutions et considèrent l’environnement familial comme le garant du bien-être du malade”, ajoute le Ceser.
De moins en moins indépendants et de plus en plus pauvres
Public fragile par excellence, et à raison, les séniors sont pourtant parmi les plus pauvres des Réunionnais. “Sans le minimum vieillesse, 10 % des personnes âgées vivraient avec moins de 220 euros”, lâche le Ceser dans son étude. Un chiffre qui résonne particulièrement avec le débat sur les 1.200 euros de pension minimum, un temps promis par le gouvernement.
Car à La Réunion, plus on est vieux, plus on est pauvre. “46 % des 65-69 ans vivent sous le seuil de pauvreté, 51 % des 70-74 ans et 57 % des plus de 74 ans”, note le Ceser d’après des données de l’Insee.
L’arrivée tardive sur l’île de nombreux acquis sociaux, comme le SMIC, plombent les pensions de nos aînés. “La mise en place progressive des caisses de retraite à la Réunion l’explique en partie. Ainsi, aujourd’hui, les générations les plus âgées peuvent parfois difficilement justifier d’une carrière assortie de cotisations afin de prétendre à une retraite plus conséquente, ajoute le Ceser, le minimum vieillesse, dont bénéficient beaucoup de personnes âgées, est situé bien en dessous du seuil de pauvreté”.