Selon des épidémiologistes, interrogés par Le Monde, le manque de mesures renforcées pour protéger les personnes les plus vulnérables constitue un premier risque de reprise de propagation massive du virus.
Dans ce modèle de circulation du virus, réalisé sur une population fictive de 500 000 personnes où le port du masque est obligatoire et la distanciation sociale structure dans la vie quotidienne, le risque de contamination est réduit de 75 %. En revanche, le nombre de cas graves serait si important que les capacités d’hospitalisations en réanimation seraient débordées dès la fin du mois de juillet, ont modélisé les auteurs du Public Health Expertise.
Ces derniers proposent donc des « mesures additionnelles » pour protéger ces personnes les plus vulnérables risquant d’être les plus hospitalisées. Avec une limitation des contacts et des sorties au strict minimum jusqu’à la fin de l’année, la mortalité globale atteindrait 33 000 décès entre mai et décembre. Dans le scénario sans port du masque ni distanciation sociale, la mortalité globale atteindrait 217 000 décès.
Dans un modèle développé par des chercheurs de l’Inserm et de l’université de Sorbonne, la réouverture des écoles entrainerait une hausse du nombre de cas dans les deux mois sauf si: les mesures de distanciations sociales sont strictement respectées, le télétravail privilégié pour 50 % des salariés ou encore que l’activité économique reprenne partiellement. Le dépistage, et le tracking des cas confirmés doit également représenté 50 % des nouvelles infections. Faute de quoi, une deuxième vague plus intense déferlerait début juin, explique une des modélisatrices.