
Monsieur le Président,
Depuis le 17 mars, à l’image de la France hexagonale et des autres territoires ultramarins, La Réunion se trouve dans une situation socio-économique inédite (restriction des déplacements, fermeture des commerces non essentiels, des lieux de sociabilité et de loisirs, fermeture partielle de l'aéroport,....), en raison du confinement en vigueur.
Ces mesures, nous le concevons, sont bien évidemment nécessaires afin de limiter la propagation du COVID-19. Et bien que cela soit difficile à vivre au quotidien, les Réunionnais montrent leur sens des responsabilités et suivent les règles imposées.
Sur le plan sanitaire, je ne reviendrai pas sur les quelques dysfonctionnements constatés ici, notamment concernant le manque de moyens pour les professionnels de santé. Chacun devra assumer ses responsabilités le moment venu.
Toutefois, dans ce contexte particulier, nous devons reconnaître que l’Etat, en la personne de Monsieur le Préfet, assure une bonne gestion de cette crise, dans le dialogue mais aussi en faisant preuve de fermeté.
Aujourd’hui, sur notre territoire la situation sanitaire semble contenue. Nous recensons un peu plus de 400 cas et les derniers chiffres communiqués par l’Agence Régionale de Santé sont rassurants quant à la propagation du virus.
Cependant, et bien que certaines mesures du stade 3 soient déjà appliquées à La Réunion, le Conseil Scientifique, dans un récent rapport, envisage une aggravation de l’épidémie en Outre-mer dans les semaines qui viennent.
Cette autorité préconise un maintien indispensable, voire un renforcement du confinement dans les territoires ultramarins.
Ce constat nous interpelle, alors même que vous avez annoncé le 13 avril dernier, une reprise progressive de la vie économique et sociale, à compter du 11 mai.
Parmi les mesures envisagées, celle de la réouverture des établissements scolaires suscite une très vive inquiétude chez les familles réunionnaises.
Le virus aura-t-il disparu à cette date ? Les écoles disposeront-elles de matériels suffisants et adéquats pour protéger les élèves ?
Quelles garanties avons-nous que nos enfants ne soient pas contaminés ? Etc.
Ces questions légitimes que se posent les parents, il nous est bien difficile d’y répondre aujourd’hui.
Dans un contexte démographique particulier, avec près de 223 000 élèves scolarisés dans le premier et second degrés, avec une moyenne de 27 élèves par classe, avec un taux d’encadrement pédagogique insuffisant et un effectif vieillissant en termes de personnel communal dans les écoles, nous avons toutes les raisons d’être pessimistes.
Si nous sommes bien conscients que la vie sociale et économique doit pouvoir reprendre son cours le plus tôt possible, au regard notamment des nombreux enjeux, vous conviendrez que la santé de nos enfants, de nos concitoyens les plus fragiles, de notre population doit rester notre priorité absolue.
Si cette terrible crise du COVID-19 a renforcé les solidarités, elle a surtout ébranlé nos territoires, bousculé nos modes de vie et mis à jour les lacunes et les faiblesses de notre organisation sanitaire.
Aujourd’hui, il nous appartient collectivement de tirer les leçons de cette épreuve, notamment en évitant de prendre des décisions trop hâtives.
A La Réunion, comme ailleurs, vous le savez, nous manquons de moyens matériels et de protections (masques, gels hydro-alcoolique, tests,...) ainsi que de personnel soignant.
Je ne crois pas que cette pénurie s'estompe avant la mi-mai, ou que le virus disparaisse de la circulation d'ici là.
Aussi, je vous interpelle pour qu'ensemble, Etat, élus, autorités, nous fassions preuve de prudence et de vigilance dans le cadre d'une sortie de confinement, ici à La Réunion et en Outre-mer.
Une sortie précipitée, et sans que les conditions ne soient réunies, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour nos territoires. Tant que le virus circulera, le risque sera toujours là, d'ici le 11 mai et bien au-delà, surtout dans les établissements scolaires.
Les Réunionnais, qui ont fait preuve d'une solidarité et d'une responsabilité exemplaires depuis le début de cette épidémie, souhaitent bien évidemment reprendre une vie normale, mais aujourd'hui ils attendent surtout de l'Etat que toutes les garanties soient apportées pour préserver leur santé et celle de leurs enfants, où qu'ils aillent sur leur territoire.
Je compte sur votre diligence et vous prie de croire, Monsieur le Président de La République, en l'expression de ma très haute considération.
Depuis le 17 mars, à l’image de la France hexagonale et des autres territoires ultramarins, La Réunion se trouve dans une situation socio-économique inédite (restriction des déplacements, fermeture des commerces non essentiels, des lieux de sociabilité et de loisirs, fermeture partielle de l'aéroport,....), en raison du confinement en vigueur.
Ces mesures, nous le concevons, sont bien évidemment nécessaires afin de limiter la propagation du COVID-19. Et bien que cela soit difficile à vivre au quotidien, les Réunionnais montrent leur sens des responsabilités et suivent les règles imposées.
Sur le plan sanitaire, je ne reviendrai pas sur les quelques dysfonctionnements constatés ici, notamment concernant le manque de moyens pour les professionnels de santé. Chacun devra assumer ses responsabilités le moment venu.
Toutefois, dans ce contexte particulier, nous devons reconnaître que l’Etat, en la personne de Monsieur le Préfet, assure une bonne gestion de cette crise, dans le dialogue mais aussi en faisant preuve de fermeté.
Aujourd’hui, sur notre territoire la situation sanitaire semble contenue. Nous recensons un peu plus de 400 cas et les derniers chiffres communiqués par l’Agence Régionale de Santé sont rassurants quant à la propagation du virus.
Cependant, et bien que certaines mesures du stade 3 soient déjà appliquées à La Réunion, le Conseil Scientifique, dans un récent rapport, envisage une aggravation de l’épidémie en Outre-mer dans les semaines qui viennent.
Cette autorité préconise un maintien indispensable, voire un renforcement du confinement dans les territoires ultramarins.
Ce constat nous interpelle, alors même que vous avez annoncé le 13 avril dernier, une reprise progressive de la vie économique et sociale, à compter du 11 mai.
Parmi les mesures envisagées, celle de la réouverture des établissements scolaires suscite une très vive inquiétude chez les familles réunionnaises.
Le virus aura-t-il disparu à cette date ? Les écoles disposeront-elles de matériels suffisants et adéquats pour protéger les élèves ?
Quelles garanties avons-nous que nos enfants ne soient pas contaminés ? Etc.
Ces questions légitimes que se posent les parents, il nous est bien difficile d’y répondre aujourd’hui.
Dans un contexte démographique particulier, avec près de 223 000 élèves scolarisés dans le premier et second degrés, avec une moyenne de 27 élèves par classe, avec un taux d’encadrement pédagogique insuffisant et un effectif vieillissant en termes de personnel communal dans les écoles, nous avons toutes les raisons d’être pessimistes.
Si nous sommes bien conscients que la vie sociale et économique doit pouvoir reprendre son cours le plus tôt possible, au regard notamment des nombreux enjeux, vous conviendrez que la santé de nos enfants, de nos concitoyens les plus fragiles, de notre population doit rester notre priorité absolue.
Si cette terrible crise du COVID-19 a renforcé les solidarités, elle a surtout ébranlé nos territoires, bousculé nos modes de vie et mis à jour les lacunes et les faiblesses de notre organisation sanitaire.
Aujourd’hui, il nous appartient collectivement de tirer les leçons de cette épreuve, notamment en évitant de prendre des décisions trop hâtives.
A La Réunion, comme ailleurs, vous le savez, nous manquons de moyens matériels et de protections (masques, gels hydro-alcoolique, tests,...) ainsi que de personnel soignant.
Je ne crois pas que cette pénurie s'estompe avant la mi-mai, ou que le virus disparaisse de la circulation d'ici là.
Aussi, je vous interpelle pour qu'ensemble, Etat, élus, autorités, nous fassions preuve de prudence et de vigilance dans le cadre d'une sortie de confinement, ici à La Réunion et en Outre-mer.
Une sortie précipitée, et sans que les conditions ne soient réunies, pourrait avoir des conséquences dramatiques pour nos territoires. Tant que le virus circulera, le risque sera toujours là, d'ici le 11 mai et bien au-delà, surtout dans les établissements scolaires.
Les Réunionnais, qui ont fait preuve d'une solidarité et d'une responsabilité exemplaires depuis le début de cette épidémie, souhaitent bien évidemment reprendre une vie normale, mais aujourd'hui ils attendent surtout de l'Etat que toutes les garanties soient apportées pour préserver leur santé et celle de leurs enfants, où qu'ils aillent sur leur territoire.
Je compte sur votre diligence et vous prie de croire, Monsieur le Président de La République, en l'expression de ma très haute considération.