Béatrice Larose était la dernière engagée encore vivante, l’engagisme étant ce système instauré pour prendre le relais de l’esclavage et dans lequel des hommes et des femmes venus d’Afrique, de Madagascar ou d’Inde notamment travaillaient pour un salaire de misère sur la base de contrats de travail de 5 ans renouvelables. Ce système a perduré jusque pendant la période de l’entre-deux guerres.
Béatrice Larose avait 107 ans. Elle était passée à son arrivée par le Lazaret de la Grande Chaloupe et n’avait par la suite jamais obtenu la nationalité française.
Quand on demande à Jean-Hugues Ratenon par quel mot la qualifier, il répond sans hésiter : « rebelle« .
Elle s’est éteinte aujourd’hui à Bras Panon et avec elle, c’est toute une page de l’histoire de la Réunion qui disparait.
Elle sera enterrée demain dans sa commune de résidence.
La rédaction de Zinfos présente toutes ses condoléances à sa famille, et en particulier à Jean-Hugues Ratenon.