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Décès d’Elianna : “J’ai été négligente, mais je n’ai pas tué ma fille !”

La mère d’Elianna est à la barre en ce deuxième jour de procès. Elle est accusée de violences ayant entraîné la mort de son propre enfant. La jeune femme s’est défendue et a pointé du doigt son compagnon de l’époque.

Ecrit par RL - BS – le mardi 04 mai 2021 à 09H44

Le deuxième jour d’audience de l’affaire Elianna a démarré aujourd’hui avec l’interrogatoire de la mère de la fillette décédée violemment en 2018. Pascaline Guilgori est jugée pour des faits de violences ayant entraîné la mort. Une accusation qu’elle nie entièrement. Selon elle, c’est le ti-père de l’enfant qui est à l’origine de la maltraitance qui a provoqué sa mort.

Une relation amoureuse qui tourne mal

Pascaline retrace l’histoire tragique d’Elianna. Elle revient d’abord sur l’arrivée du ti-père, Cédric Babas, dans la vie de l’enfant.

La mère d’Elianna connaissait l’homme depuis qu’ils étaient enfants. Ils se sont recontactés suite à la naissance de Kleran, le frère de la fillette. “Je l’ai retrouvé sur Facebook, je n’étais plus avec le père de mes enfants”, raconte-t-elle. Ce dernier avait en effet été incarcéré et c’est alors que Pascaline et Cédric ont commencé leur histoire.

Cédric s’est retrouvé sans logement en février 2018 et s’est installé chez la petite famille, deux mois avant la mort de l’enfant.

Au début, c’était tout beau, tout nouveau”, assure-t-elle avant de déclarer : “Après, il a commencé ses vilaines manières. Il m’insultait, il parlait mal à Elianna et il m’a frappée deux fois.”

Au fil du temps, l’alcool et la drogue ont fini par jouer un rôle proéminent dans le couple : du Bourbognac, de la bière et des stupéfiants pour lui, 2 à 3 bières par soir pour elle.

Alcool et drogues, coups et menaces

Pascaline revient ensuite sur la descente aux enfers graduelle qu’elle a vécue en quelques semaines. Elle explique qu’elle ne pouvait pas dénoncer les violences car il aurait menacé de s’en prendre à ses enfants.

Il était brusque avec les enfants. Il enfermait Elianna dans la chambre et l’obligeait à aller sur le pot”, relate Pascaline devant les jurés avant de déplorer : “Je ne voulais pas qu’il se mêle de ma relation avec Elianna, elle était très proche de moi. Et il ne faisait pas un compte avec Kleran.”

L’accusée est ensuite interrogée sur les raisons pour lesquelles elle ne s’est pas enfuie : “J’étais sous sa menace. Si je le quittais, j’aurais payé les conséquences. Il a beaucoup de gens avec lui. Il ne voulait pas sortir de chez moi !

Elle explique avoir voulu protéger son fils et sa fille : “J’ai accepté le placement pour le bien de mes enfants !

Le jour de la mort d’Elianna

Ce matin-là, Pascaline nettoie la maison avec son voisin. La fillette vient les aider avec sa petite pelle et son balai. Cédric s’est lui absenté, raconte la mère d’Elianna.

L’éducatrice en charge du dossier d’Elianna est ensuite venue à la rencontre de la famille et a discuté avec la mère et le ti-père pendant que la fillette mangeait avec le voisin. Ils ont mis en place le calendrier de visites.

La mère déclare avoir envoyé sa fille jouer avec le voisin après le repas puis de lui avoir demandé d’aller à la sieste, ce que l’enfant aurait fait toute seule.

Pascaline a ensuite fini de déjeuner avec son compagnon. Elle s’est rendue dans la chambre, a vu que sa fille ne dormait pas et lui a demandé de se reposer.

À son retour dans les parties communes, elle s’est assise sur le canapé et Cédric lui a alors demandé une fellation, qu’elle a refusée. La conversation aurait alors été interrompue par l’arrivée d’un vendeur de meubles. Pascaline l’aurait accompagné à l’étage chez le voisin.

C’est lorsqu’elle redescend qu’elle croise Cédric Babas dans la chambre de la fillette : “Il était choqué de me voir, il avait peur que je voie un truc ! Il m’a fait sortir par le bras et m’a dit qu’elle faisait un caprice avant de me dire de fermer ma gueule”. Elianna se serait alors levée, aurait attrapé la jambe de Cédric mais serait tombée.

Le couple a alors ramené la fillette sur le canapé. “Il ne voulait pas que je la touche”, assure-t-elle devant les jurés, alors que le ti-père fond en larmes pendant l’audience.

Une nouvelle version du récit

La présidente du tribunal fait remarquer à la mère d’Elianna que son témoignage du jour n’est pas en accord avec ses précédentes déclarations tout au long de l’enquête. L’accusée répond qu’elle était sous la menace de son compagnon : “J’avais peur qu’il fasse du mal à mon fils Kleran !

La mère d’Elianna termine son témoignage en exprimant ses regrets : “C’est un grand drame pour moi car je n’ai pas pu protéger mes enfants, surtout Elianna. J’ai été négligente, mais je n‘ai pas tué ma fille !

La défense de Cédric Babas lui demande si elle n’avait pas voulu tuer sa fille car elle savait qu’elle allait être placée et que le père de l’enfant allait vouloir la récupérer car il allait bientôt sortir de prison. Pascaline répond : « Non ! Je préférais voir ma fille placée que morte, car morte je ne peux plus la voir grandir. »

Elle répond aux questions qui lui sont posées en alternant des phases d’empathie et d’aplomb face à la rudesse de certaines questions qui sont néanmoins nécessaires pour faire la lumière sur le décès d’Elianna. La défense de Cédric Babas lui fera d’ailleurs remarquer qu’elle n’a jamais pleuré, même pas le jour de la reconstitution. 

Lors des questions posées par son avocat, elle apparaît plus fragile et n’hésite pas à mettre la faute de ce décès sur son ancien compagnon. « Quand je l’ai vue comme ça, c’est comme si le monde s’arrêtait, j’étais perdue« , dit elle en pleurant. Son avocat tente de faire valoir que sa cliente subissait toujours des pressions de Cédric Babas lors des premiers interrogatoires qui se sont déroulés en audition libre et non dans le cadre d’une garde à vue. 

[Retour sur le 1er jour d’audience]
[Vidéo – Décès d’Elianna : un violent coup de pied à l’origine de sa mort ?]urlblank:https://www.zinfos974.com/Video-Deces-d-Eliana-un-violent-coup-de-pied-a-l-origine-de-sa-mort_a168906.html

[Le témoignage du ti-père]
 Vidéo – Mort d’Elianna : « La vérité c’est que je n’ai pas tué la petite fille »
 

 

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