Le personnel hospitalier est prioritaire dans la campagne nationale de vaccination contre la grippe pandémique H1N1 qui démarre aujourd’hui, mais vu le caractère bénin de la grippe, une certaine réticence s’est installée. Autant chez les professionnels de santé qu’au sein du public. La vaccination est facultative « mais est fortement recommandée » indique Patrick Gras, directeur du CHR Félix Guyon à Bellepierre.
Pour tous les autres, y compris les médecins libéraux, la vaccination ne débutera qu’après les vacances de la Toussaint.
La grippe A apparaît comme « bénigne »
La grippe apparaît comme « bénigne » dans l’opinion. Difficile dans ces conditions pour les autorités sanitaires de convaincre la population. D’après plusieurs enquêtes, plus de la moitié des Français ne compte pas se faire vacciner contre la grippe A. Même constat chez les médecins libéraux selon un sondage Ipsos réalisé le mois dernier.
« Problème de confiance »
Jean-Marie Le Guen, président du conseil d’administration de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, parle d’un « problème de confiance » qui s’est installé dans le corps médical et dans la population face aux autorités : « (…) On a survendu la problématique de la vaccination ».
« Personne ne sait comment va évoluer la maladie »
« L’enjeu est que nous ne soyons pas nous-même les vecteurs de contamination » précise Patrick Gras, directeur du CHR Félix Guyon à Bellepierre. Il précise que la vaccination n’est « pas obligatoire », mais insiste sur le fait que « personne ne sait comment va évoluer la maladie », et conseille le personnel des hôpitaux à se vacciner.