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De retour de convalescence, Boris Johnson attendu au tournant sur le confinement

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(AFP) Boris Johnson, remis de la maladie du coronavirus, retrouve son bureau de Premier ministre ce lundi avec une délicate équation à résoudre: comment faire redémarrer l’économie britannique sans risquer un deuxième pic qui viendrait anéantir les bénéfices des sacrifices jusqu’ici consentis ? De retour de sa résidence de Chequers, où il a passé deux […]

Ecrit par – le lundi 27 avril 2020 à 04H43

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Le Premier ministre britannique Boris Johnson, le 13 décembre 2019 à Londres - Ben STANSALL / ©AFP

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Boris Johnson, remis de la maladie du coronavirus, retrouve son bureau de Premier ministre ce lundi avec une délicate équation à résoudre: comment faire redémarrer l’économie britannique sans risquer un deuxième pic qui viendrait anéantir les bénéfices des sacrifices jusqu’ici consentis ?

De retour de sa résidence de Chequers, où il a passé deux semaines de convalescence, le leader conservateur de 55 ans est soumis à une pression croissante pour dévoiler sa stratégie sur l’évolution du confinement, en vigueur depuis un mois au Royaume-Uni.

Le Daily Telegraph, proche du dirigeant conservateur, évoque un assouplissement du confinement, tandis que The Guardian (gauche) titre sur les critiques que va devoir affronter Boris Johnson.

Avec 20.732 décès dans les seuls hôpitaux, le Royaume-Uni est l’un des pays les plus sévèrement touchés en Europe par le Covid-19.

Le bilan s’annonce encore plus lourd avec les morts dans les maisons de retraite, qui se comptabilisent par milliers selon les acteurs du secteur.

Lors de la conférence de presse quotidienne de Downing Street dimanche, le ministre de l’Environnement George Eustice a observé des « signes encourageants ».

En très nette baisse, le dernier bilan communiqué dimanche recense 413 décès supplémentaires en milieu hospitalier, le chiffre le moins élevé depuis près d’un mois.

L’un des responsables des services de santé britannique, Steven Powis, a quant à lui souligné une réduction du nombre des patients admis dans les hôpitaux, surtout à Londres, ainsi qu’une diminution du nombre des malades en soins intensifs. Il a toutefois souligné sa « crainte » que les chiffres ne repartent à la hausse, appelant les Britanniques à poursuivre leurs efforts.

En l’absence de traitement et alors qu’aucun vaccin ne peut être espéré au moins avant la fin de l’année, la route s’annonce encore longue.

– « Discussion entre adultes » –

« Le virus nous emmène dans un ascenseur express jusqu’au pic », estime le professeur James Naismith, biologiste qui dirige un institut de l’université d’Oxford, « mais c’est à nous de trouver notre chemin pour descendre par les escaliers ».

Instauré le 23 mars, le confinement doit se poursuivre au moins jusqu’au 7 mai. Le gouvernement écarte tout assouplissement prématuré qui ferait courir le risque d’un deuxième pic.

Le Royaume-Uni se trouve a une « étape délicate et dangereuse », a souligné dimanche le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab, qui a remplacé Boris Johnson pendant son absence.

« En bonne forme », le Premier ministre a « hâte de reprendre les rênes lundi », a-t-il souligné.

Mais en coulisses, l’équipe au pouvoir est divisée, selon la presse, certains poids lourds s’inquiétant des conséquences, sociales mais aussi sanitaires, d’un confinement trop strict sur la longueur. Et Boris Johnson sera amené à trancher.

Hospitalisé pendant une semaine à Londres, le Premier ministre était en convalescence depuis le 12 avril. Pendant cette période, le pays s’est trouvé confronté à ce que les scientifique pensent être le pic de la pandémie, et son gouvernement à de nombreuses critiques.

Le leader conservateur a passé trois jours en soins intensifs. Une période pendant laquelle les choses « auraient très bien pu basculer », avait déclaré Boris Johnson, saluant le personnel du service public de santé britannique, le NHS, auquel il « doit la vie ».

« Impatient » de s’entretenir avec le Premier ministre dans une démarche qu’il souhaite constructive, le chef de l’opposition travailliste, Keir Starmer, lui a adressé ce week-end une lettre dans laquelle il réitère ses critiques.

Selon le nouveau patron du Labour, des « erreurs » ont été commises et le gouvernement a été « trop lent », que ce soit sur le confinement, le dépistage ou les équipements de protection dont manquent cruellement les soignants mais aussi les maisons de retraite.

Les Britanniques « ont fait de grands sacrifices pour que le confinement fonctionne », a-t-il tweeté, « ils méritent de prendre part à une discussion entre adultes à propos de la suite ».

Sylvain PEUCHMAURD

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