Une semaine de plus en vacances. Présenté comme ça, le concept paraît séduisant. Sauf que cette semaine de " vacances" supplémentaire, Claude et sa famille l’ont vécue dans le brouillard complet.
Partie pour une semaine, la famille apprend, comme le reste de la planète, le jeudi 25 novembre, que leur pays d’accueil abrite un nouveau variant. En même temps que la nouvelle tombe, comme un effet domino, l’ensemble des pays ferment leurs frontières avec les pays d’Afrique australe. Le début d’une sacrée angoisse pour notre famille réunionnaise.
"Trois quatre heures après l’annonce de la découverte du variant Omicron, on apprenait que les frontières étaient fermées avec aucune, aucune possibilité de pouvoir se retourner", se rappelle Claude. "Mais jeudi, quand on a les nouvelles sur la fermeture des frontières, elles ne sont prévues que pour 48 heures, donc à ce moment-là, on ne s’affole pas et on reste sur place vu qu’on a notre vol prévu dimanche."
Mais de décollage, il n'en sera pas question ce dimanche-là. Alors qu’il devait regagner La Réunion le dimanche 28 novembre, il a donc atterri ce dimanche 5 décembre en compagnie d’autres Réunionnais coupés du monde ou presque durant une semaine.
"Ce n’est que le jeudi de la semaine dernière qu’on a eu des nouvelles", explique-t-il. "Pendant une semaine donc, on est resté dans le flou complet. Au Consulat, un pauvre monsieur nous dit qu’il n’a pas de nouvelles, qu’il faut attendre et que ça va peut-être reprendre", rapporte Claude. Le voyageur réunionnais peut d’autant plus s’estimer abandonné qu’il a vu d’autres pays organiser avec beaucoup plus de diligence le rapatriement de leurs ressortissants. L’Allemagne a envoyé ses avions dès le dimanche 28 novembre par exemple.
L’absurdité de la situation
"D’autres Réunionnais qui se sont rendus à l’aéroport de Johannesburg pour aller aux nouvelles ce dimanche-là ont vu que l’Allemagne affrétait des avions pour ses ressortissants. La France zéro", affirme-t-il. A ce moment-là, le sentiment d’abandon est à la mesure de la distance qui sépare l’Allemagne et La Réunion de l’Afrique du Sud.
"Je comprends que nous dépendions de la France pour ce genre de décision mais comparé à l’Allemagne, nous sommes à 4h de l’Afrique du Sud", exprime-t-il son désarroi passé.
"Dans le calme, on comprend que la France ne nous aurait pas abandonnés, c’est évident. Mais c’est l’absence de communication pendant une semaine qui fait que l’on prend de mauvaises décisions", ajoute-t-il.
Claude, qui a dû passer un test PCR avant d’embarquer en Afrique du Sud, a eu droit à un test antigénique ce dimanche à son arrivée à Gillot (tous deux négatifs) mais surtout, il s’est vu remettre un document censé régir sa vie sociale jusqu’au 15 décembre inclus. Même tarif pour les deux passagers testés positifs à la descente d’avion et dont on ignore encore s'ils sont porteurs du variant Omicron.
L’arrêté préfectoral auquel il doit se soumettre l’oblige à rester à domicile pendant dix jours, à ne sortir que pour des besoins alimentaires dans un rayon de 1 km. Un périmètre qui peut être dépassé s’il présente un justificatif prouvant qu’il ne peut avoir accès à un point de restauration dans ce rayon.
Cette semaine supplémentaire de vacances forcées a aussi un coût. "L’assistance de mon assurance a décliné les prises en charge de cette semaine supplémentaire, il aurait fallu être dans le cadre d’un rapatriement d’ordre vital", a-t-il découvert les subtilités de son contrat pour l’occasion.
Claude a signé l'arrêté préfectoral listant l'ensemble des mesures de quarantaine s'imposant à lui pendant dix jours :
Partie pour une semaine, la famille apprend, comme le reste de la planète, le jeudi 25 novembre, que leur pays d’accueil abrite un nouveau variant. En même temps que la nouvelle tombe, comme un effet domino, l’ensemble des pays ferment leurs frontières avec les pays d’Afrique australe. Le début d’une sacrée angoisse pour notre famille réunionnaise.
25 novembre : Découverte d'un nouveau variant potentiellement dangereux en Afrique du Sud
"Trois quatre heures après l’annonce de la découverte du variant Omicron, on apprenait que les frontières étaient fermées avec aucune, aucune possibilité de pouvoir se retourner", se rappelle Claude. "Mais jeudi, quand on a les nouvelles sur la fermeture des frontières, elles ne sont prévues que pour 48 heures, donc à ce moment-là, on ne s’affole pas et on reste sur place vu qu’on a notre vol prévu dimanche."
Mais de décollage, il n'en sera pas question ce dimanche-là. Alors qu’il devait regagner La Réunion le dimanche 28 novembre, il a donc atterri ce dimanche 5 décembre en compagnie d’autres Réunionnais coupés du monde ou presque durant une semaine.
"Ce n’est que le jeudi de la semaine dernière qu’on a eu des nouvelles", explique-t-il. "Pendant une semaine donc, on est resté dans le flou complet. Au Consulat, un pauvre monsieur nous dit qu’il n’a pas de nouvelles, qu’il faut attendre et que ça va peut-être reprendre", rapporte Claude. Le voyageur réunionnais peut d’autant plus s’estimer abandonné qu’il a vu d’autres pays organiser avec beaucoup plus de diligence le rapatriement de leurs ressortissants. L’Allemagne a envoyé ses avions dès le dimanche 28 novembre par exemple.
L’absurdité de la situation
"D’autres Réunionnais qui se sont rendus à l’aéroport de Johannesburg pour aller aux nouvelles ce dimanche-là ont vu que l’Allemagne affrétait des avions pour ses ressortissants. La France zéro", affirme-t-il. A ce moment-là, le sentiment d’abandon est à la mesure de la distance qui sépare l’Allemagne et La Réunion de l’Afrique du Sud.
"Je comprends que nous dépendions de la France pour ce genre de décision mais comparé à l’Allemagne, nous sommes à 4h de l’Afrique du Sud", exprime-t-il son désarroi passé.
"Dans le calme, on comprend que la France ne nous aurait pas abandonnés, c’est évident. Mais c’est l’absence de communication pendant une semaine qui fait que l’on prend de mauvaises décisions", ajoute-t-il.
Claude, qui a dû passer un test PCR avant d’embarquer en Afrique du Sud, a eu droit à un test antigénique ce dimanche à son arrivée à Gillot (tous deux négatifs) mais surtout, il s’est vu remettre un document censé régir sa vie sociale jusqu’au 15 décembre inclus. Même tarif pour les deux passagers testés positifs à la descente d’avion et dont on ignore encore s'ils sont porteurs du variant Omicron.
L’arrêté préfectoral auquel il doit se soumettre l’oblige à rester à domicile pendant dix jours, à ne sortir que pour des besoins alimentaires dans un rayon de 1 km. Un périmètre qui peut être dépassé s’il présente un justificatif prouvant qu’il ne peut avoir accès à un point de restauration dans ce rayon.
Cette semaine supplémentaire de vacances forcées a aussi un coût. "L’assistance de mon assurance a décliné les prises en charge de cette semaine supplémentaire, il aurait fallu être dans le cadre d’un rapatriement d’ordre vital", a-t-il découvert les subtilités de son contrat pour l’occasion.
Claude a signé l'arrêté préfectoral listant l'ensemble des mesures de quarantaine s'imposant à lui pendant dix jours :