1,6% de la population Réunionnaise (15-64 ans) a déjà consommé de la cocaïne ou de l’ecstasy/ MDMA. 4% a déjà essayé au moins une drogue illicite hallucinogène.
C’est ce que révèle l’état des lieux de l’OFDT sur la consommation des drogues en outre-mer récemment publié.
Pour autant, La Réunion, comme la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, garde un niveau de consommation de produits psychoactifs inférieur à la métropole, tabac, alcool et cannabis inclus.
Une consommation moins répandue mais des problématiques spécifiques sévères
S’il y a un phénomène de consommation de produits psychoactifs absolument spécifique à notre île, c’est bien celui des médicaments détournés tels que l’Artane, le Rivotril, ou le Rohypnol. Aucun autre territoire de ultra-marin n’est confronté à ces comportements, et même chose en métropole.
3,2% de la population réunionnaise aurait déjà essayé ces médicaments comme produits stupéfiants, avec l’Artane étant le produit le plus fréquemment détourné.
"Les dommages sanitaires et sociaux liés à l’usage de l’alcool dans les Outre-mer apparaissent particulièrement saillants" explique le document, qui précise que l’alcool est est de très loin la substance la plus consommée dans ces territoires.
Sur notre île par exemple, les Réunionnais ont tendance à boire de l’alcool en association avec d’autres substances, le plus souvent des médicaments détournés (Artane, Rivotril etc). La consommation excessive d’alcool concerne l’ensemble de la population, directement ou indirectement, avec une surmortalité, des pathologies chroniques, l’accidentologie routière et les violences notamment intrafamiliales commises sous l’influence de l’alcool.
Les modes de consommation féminins dans ces territoires sont plus intensifs qu’en métropole, et la problématique de l’alcoolisation foetale chez les jeunes femmes est considérée comme une urgence de santé publique.
La Réunion apparaît d’ailleurs comme la région française présentant le plus grand nombre de cas de syndrome d’alcoolisation foetale (SAF).
La Réunion parmi les Outre-mer les plus concernés par les saisies de cannabis
Si notre île est quelque peu épargnée par le trafic de drogue international, elle reste une importante zone de production d’herbe de cannabis, avec la Martinique, la Guadeloupe et la Polynésie française.
"L’essor de cultures locales d’ampleur se fait le plus souvent en extérieur (outdoor) en raison des conditions climatiques très favorables" précise l’étude qui pointe trois types de producteurs locaux de zamal: les simples consommateurs, cultivant jusqu’à 20 pieds de cannabis à domicile dans leur jardin créole ; les petits producteurs cultivant entre 20 et 100 plats pour compléter leurs revenus; et les producteurs spécialisés, cultivant jusqu’à 100.000 plants dans des champs enclavés.
"Si, contrairement à la métropole, l’herbe reste la forme majoritaire de consommation du cannabis dans les outre-mer, la résine connaît une certaine vogue dans la période récente, par un effet de mode importé de métropole. À La Réunion par exemple, l’offre de cannabis s’est diversifiée au fil de l’introduction de variétés hybrides hollandaises, très appréciées par certains usagers car plus fortement dosées en THC que le zamal."
Les Réunionnais misent plus aux jeux d’argent que la moyenne métropolitaine
Les habitants de La Réunion, comme ceux de Guadeloupe ou de Martinique, misent en moyenne 770 euros par an dans les jeux d’argent et de hasard, en particulier les paris hippiques et les machines à sous.
Ce phénomène s’explique en partie par la grande accessibilité des points de vente de la Française des Jeux sur ces territoires: La Réunion compte un point de vente pour plus de 2900 habitants, contre un pour 2100 habitants en France.
Sur notre île, ce sont les jeux de tirage qui regroupent la majorité des mises. Du coté des courses hippiques, le pari le plus joué à La Réunion est le Quinté+ avec 44% des parts de marché.
"Si elle est encore peu documentée, la sur-représentation de la pratique des jeux d’argent et de hasard dans les territoires ultramarins constitue un objet d’attention publique important, s’agissant d’une activité dont les conséquences négatives sont bien connues pour les populations précaires (externalités négatives liées à l’activité, en particulier du point de vue sanitaire et social : perte d’emploi, surendettement, pauvreté, divorce, isolement, criminalité, dépression et suicide)."
La Réunion compte le plus d’interpellations pour stupéfiants
En 2019, pas moins de 1762 personnes ont été interpellées sur notre île pour une infraction à la législation sur les stupéfiants. Ce chiffre est le plus important de tous les autres territoires d’outre-mer, mais concerne surtout des faits d’usage de drogues illicites (1595).
En Martinique et en Guyane, un tiers des mis en cause concerne des faits de trafic de stupéfiants, alors que La Réunion présente un des taux les plus bas (seuls 65 individus sur 1762 en 2019).
C’est ce que révèle l’état des lieux de l’OFDT sur la consommation des drogues en outre-mer récemment publié.
Pour autant, La Réunion, comme la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, garde un niveau de consommation de produits psychoactifs inférieur à la métropole, tabac, alcool et cannabis inclus.
Une consommation moins répandue mais des problématiques spécifiques sévères
S’il y a un phénomène de consommation de produits psychoactifs absolument spécifique à notre île, c’est bien celui des médicaments détournés tels que l’Artane, le Rivotril, ou le Rohypnol. Aucun autre territoire de ultra-marin n’est confronté à ces comportements, et même chose en métropole.
3,2% de la population réunionnaise aurait déjà essayé ces médicaments comme produits stupéfiants, avec l’Artane étant le produit le plus fréquemment détourné.
"Les dommages sanitaires et sociaux liés à l’usage de l’alcool dans les Outre-mer apparaissent particulièrement saillants" explique le document, qui précise que l’alcool est est de très loin la substance la plus consommée dans ces territoires.
Sur notre île par exemple, les Réunionnais ont tendance à boire de l’alcool en association avec d’autres substances, le plus souvent des médicaments détournés (Artane, Rivotril etc). La consommation excessive d’alcool concerne l’ensemble de la population, directement ou indirectement, avec une surmortalité, des pathologies chroniques, l’accidentologie routière et les violences notamment intrafamiliales commises sous l’influence de l’alcool.
Les modes de consommation féminins dans ces territoires sont plus intensifs qu’en métropole, et la problématique de l’alcoolisation foetale chez les jeunes femmes est considérée comme une urgence de santé publique.
La Réunion apparaît d’ailleurs comme la région française présentant le plus grand nombre de cas de syndrome d’alcoolisation foetale (SAF).
La Réunion parmi les Outre-mer les plus concernés par les saisies de cannabis
Si notre île est quelque peu épargnée par le trafic de drogue international, elle reste une importante zone de production d’herbe de cannabis, avec la Martinique, la Guadeloupe et la Polynésie française.
"L’essor de cultures locales d’ampleur se fait le plus souvent en extérieur (outdoor) en raison des conditions climatiques très favorables" précise l’étude qui pointe trois types de producteurs locaux de zamal: les simples consommateurs, cultivant jusqu’à 20 pieds de cannabis à domicile dans leur jardin créole ; les petits producteurs cultivant entre 20 et 100 plats pour compléter leurs revenus; et les producteurs spécialisés, cultivant jusqu’à 100.000 plants dans des champs enclavés.
"Si, contrairement à la métropole, l’herbe reste la forme majoritaire de consommation du cannabis dans les outre-mer, la résine connaît une certaine vogue dans la période récente, par un effet de mode importé de métropole. À La Réunion par exemple, l’offre de cannabis s’est diversifiée au fil de l’introduction de variétés hybrides hollandaises, très appréciées par certains usagers car plus fortement dosées en THC que le zamal."
Les Réunionnais misent plus aux jeux d’argent que la moyenne métropolitaine
Les habitants de La Réunion, comme ceux de Guadeloupe ou de Martinique, misent en moyenne 770 euros par an dans les jeux d’argent et de hasard, en particulier les paris hippiques et les machines à sous.
Ce phénomène s’explique en partie par la grande accessibilité des points de vente de la Française des Jeux sur ces territoires: La Réunion compte un point de vente pour plus de 2900 habitants, contre un pour 2100 habitants en France.
Sur notre île, ce sont les jeux de tirage qui regroupent la majorité des mises. Du coté des courses hippiques, le pari le plus joué à La Réunion est le Quinté+ avec 44% des parts de marché.
"Si elle est encore peu documentée, la sur-représentation de la pratique des jeux d’argent et de hasard dans les territoires ultramarins constitue un objet d’attention publique important, s’agissant d’une activité dont les conséquences négatives sont bien connues pour les populations précaires (externalités négatives liées à l’activité, en particulier du point de vue sanitaire et social : perte d’emploi, surendettement, pauvreté, divorce, isolement, criminalité, dépression et suicide)."
La Réunion compte le plus d’interpellations pour stupéfiants
En 2019, pas moins de 1762 personnes ont été interpellées sur notre île pour une infraction à la législation sur les stupéfiants. Ce chiffre est le plus important de tous les autres territoires d’outre-mer, mais concerne surtout des faits d’usage de drogues illicites (1595).
En Martinique et en Guyane, un tiers des mis en cause concerne des faits de trafic de stupéfiants, alors que La Réunion présente un des taux les plus bas (seuls 65 individus sur 1762 en 2019).