L’élection du président de l’association des maires de France se joue traditionnellement sans la moindre étincelle. Pas cette année où deux listes concurrentes ont lorgné sur le pouvoir que représente l’instance qui représentant les 34000 maires de France.
D’un côté, il y avait la liste menée par David Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes, et André Laignel, maire PS d’Issoudun et qui était premier vice-président sortant de l’AMF.
Face à eux, la liste conduite par Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et secrétaire général de l’association.
François Baroin avait fait part, en août, de son intention de ne pas se représenter après sept ans à la tête de l’AMF et deux mandats.
L’ancien ministre de Jacques Chirac avait annoncé au bureau de l’AMF sa décision de passer la main à David Lisnard mais Philippe Laurent s’était senti écarté des discussions alors qu’il avait clairement marqué son intention de briguer la présidence. Une querelle qui a incité Philippe Laurent à former sa propre liste.
L’AMF est composée d’un Bureau et d’un Comité Directeur
David Lisnard devient donc à 52 ans le premier des maires de France. Il a été élu par ses pairs avec 62 % des voix. Sa candidature soutenue par le président sortant comprenait notamment une élue de La Réunion. Ericka Bareigts était deuxième du Comité directeur de la liste présentée par le ticket Lisnard – Laignel.
La présence de l’élue socialiste dionysienne n’a rien de surprenant puisque l’AMF a cette particularité d’être composée d’autant de membres de droite que de gauche alors que la présidence revient logiquement à un élu de droite en raison du plus grand nombre de mairies détenues par des élus de ce bord politique.
Chaque candidat devait composer une liste pour le bureau et une liste pour le comité directeur. Sur cette dernière figure Ericka Bareigts :