La désignation du conseiller municipal de Chartres, David Lebon, au poste de directeur adjoint du cabinet de Martine Aubry au PS, n’a pas laissé insensible. L’article de l’Echo républicain qui relate cette nomination, a fait réagir. On ne peut pas dire que les commentaires soient tous flatteurs.
Entre “carriériste, arriviste et diviseur“, l’ancien président du Mouvement de la jeunesse socialiste en prend pour son grade. A tort ou à raison ? Quoi qu’il en soit, David Lebon, né d’un Saint-Louisien de la Rivière et d’une Mancelle, est “dans la place”. Il “kiffe” son nouveau poste car la politique c’est son “trip”. Avec son style “décontract”, il fait “djeune’s”…
C’est une réalité, David Lebon 31 ans, est un jeune loup de la politique. Il a évolué aux côtés de Benoît Hamond, nouveau porte-parole du PS. A la demande de Martine Aubry, David Lebon est même intervenu dans les négociations dans la tentative de présentation d’une seule motion Aubry – Délanoé – Hamond…
David Lebon ne fait pas cas de toutes ces péripéties. Son seul souci, “travailler à l’unité du PS”. Il sait que “ce ne sera pas facile”. Sa deuxième priorité : “veiller à ce que La Réunion soit bien représentée au secrétariat national du parti socialiste. Gilbert Annette, Patrick Lebreton ou Jean-Claude Fruteau ont le profil”.
Mais, le congrès de Reims, les “mauvais choix” de Gilbert Annette et l’indéfectible fidélité de Patrick Lebreton à Ségolène Royal, placent désormais “en bonne position Jean-Claude Fruteau”, reconnaît le socialiste. Mais le député-maire de Saint-Benoît en a-t-il vraiment envie ?
“Il est important que ce soit un Réunionnais. Car, La Réunion est moins bien représentée que les Antilles”. David Lebon, arrivé dans le département quelques mois après sa naissance au Mans et reparti à l’âge de dix ans, entretient son héritage réunionnais. “J’ai de nombreux liens familiaux aussi bien en métropole qu’à La Réunion”.
Pour ce lauréat d’une maîtrise en histoire et d’une maîtrise en Sciences-politiques (Paris, Sorbonne), à la rigueur militaire héritée d’un père parti trop vite, “il faudra sans doute du temps pour effacer cinq mois de conflit au sein du PS”…