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Dalton family at Olive-Wood*: Piles plates et zamal à son fils détenu à Cayenne!

Correctionnelle Sud – Jeudi 22/10/2015

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 22 octobre 2015 à 17H30

Ce n’est pas encore le Clan des Siciliens mais déjà celui des Bois-d’Oliviens, le père et les trois fils, qui concourent à celui qui ira le plus souvent en taule. Pour l’instant, c’est don Joseph (Gravier) qui tient la corde avec 18 mentions à son CV judiciaire.

Chose extraordinaire, alors que ce capo di tutti capi savoure une liberté qu’on devine passagère, ses lieutenants de fils sont tous trois sous les verrous. Mais en papa conscient de ses obligations, il veille à leur confort. Avec assez peu de discernement parfois. Ainsi ce 14 avril dernier, alors que son petit dernier, Jean Freddy, se morfond entre ses quatre murs de la prison de Cayenne à Saint-Pierre, cet homme au cœur tendre se met en tête d’améliorer son ordinaire.

Une pile plate et 30 gr de zamal

Sur les conseils et avec les fournitures d’un dalon de Freddy, il se rend au parloir où il lui remet une pile plate et 30 grammes de zamal. Le benjamin, depuis trop longtemps sevré, sèche illico le rhum. Et emporte « la salade » pour plus tard.

Nos consciencieux matons connaissent leur Freddy sur le bout des doigts. Lors d’une fouille « subreptice », ils découvrent le vert magot.

Freddy, très poli, donnant à la présidente Dinot du « Madaaaame » long comme le bras, présente bien mais fait bien plus que les 22 ans affichés à son compteur. En raison, on suppose, d’une consommation obstinée des produits ci-dessus mentionnés et de longs séjours derrière les barreaux. Il compte déjà 7 condamnations, vols, vols aggravés, menaces, violences…

Biture, castagnes, gnons, coups et blessures…

La dernière fois qu’il a été élargi, voici quelques mois, il est allé direct fêter ça dans un bar où (vous me direz que le bon Dieu est farceur) il tombe nez à nez avec quelqu’un qui lui a cherché noise voici deux ou trois ans. La vengeance se consommant à chaud, c’est reparti pour une tournée de coups divers et variés.

Bref, le lendemain de sa sortie de prison, le voici de nouveau enchristé.

Le chef du clan n’a pas eu les tripes d’être là. On n’est jamais trop prudent, des fois que la présidente décrète un mandat d’arrêt à l’audience…

On apprend par son fils que le père Joseph, plus casseur que charpentier, habite sur le même lopin que ses Averell, Joe et autres William. Quand ils sont dehors. Un bout de terrain avec trois cases et qui, si l’on n’y prend garde, deviendra un OK Corral tropical et bois-d’olivien à défaut de Tombstone dans les parages.

« Travail ?… à moin ?… »

Freddy est un irrépressible bavard et « balance » tout ce qu’on veut.

« Zamal èk pile plate là, ça le gars la donne mon papa. Et li la amène po moin. Ben moin la consomme le rhum dan’ parloir, dirèk minm ! »

Petit passage comique lorsque la présidente confond deux casiers, un frère au lieu de Freddy. Gag. Il revient au substitut Saunier de rectifier le tir. Rigolade dans la salle.

« Mes deux frères lé détenus au Port pou l’instant. Moin mi dois sortir le 30 mars… Mi crois alorsss’… akoz moin na in tas èk in paquet sursis la tombé aussi ». Désarmante naïveté qui prouve seulement que bonhomme est très peu concerné par son sort.

D’ailleurs : « Travail ? à moin ? Non ! Mais mon papa i rôde po moin in’ ti contrat la mairie si i gaingn. Avant moin la travaille par ici par là-bas, au noir. En prison, mi fé d’zactivités, la bibliothèque, toute ça, pou former in pé ». Car Freddy n’a qu’une scolarité très sommaire et aucune formation professionnelle, même embryonnaire.

Chômeur avec 1800 euros en poche ?

Le substitut Saunier, sans aucun acharnement « à personne », ne pouvait faire moins que s’élever contre l’introduction de substances dangereuses dans une enceinte carcérale.

« Ces produits introduits par le père de famille sont un danger pour l’ordre et la sécurité en prison. Ils sont porteurs de tous les trafics, de toutes les violences. Cet individu (ndlr, le détenu) est violent ainsi que le prouve son casier judiciaire. Il faut donc le dissuader fermement de récidiver. Pour ce qui est de son père, son fournisseur de pile plate et de zamal, il est soi-disant sans travail, donc sans ressources.

« Lorsqu’il a été interpellé pour les besoins de l’enquête, il avait 1800 euros en poche ! Dont il n’a jamais pu expliquer la provenance ».

« Moin la pu rien po dir ! »

Le substitut sollicite 3 mois ferme pour le père et le fils.
Lorsque la présidente Dinot lui accorde la parole en dernier, Freddy n’a que ce commentaire :
« Trois mois en plus que le reste ? Ben moin la pu rien po dir, moin, madame le Juge ! » Pas là èk ça.

Qu’à cela ne tienne, le père et son fils écopent de 3 mois ferme chacun.

(*) : Pour les rares qui n’auraient pas compris, « Olive-Wood » vaut bien un « Bois-d’Olive ». 
 

 

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