Didier Robert, président de la Région, entouré de Xavier Brunetière, secrétaire général de la Préfecture, Dominique Fournel et Fabienne Couapel-Sauret, vice-président en charge respectivement de la route du Littoral et du Trans Eco Express, ont présenté un point sur la nouvelle route du Littoral dans les locaux des Grands Chantiers à Saint-Denis. La raison ? La déclaration d’utilité publique (DUP) a été validée par la Préfecture le 7 mars dernier. « C’est un moment très fort pour la mandature. Avec cette DUP la nouvelle route du Littoral est définitivement actée« , explique Didier Robert. Pour le président de la Région, le calendrier est « resserré » mais tenu et les travaux devraient commencer en 2013.
La DUP est une des grandes phases réglementaires pour la mise en place d’un projet puisqu’elle tient compte de l’avis du public et des observations formulées. Elle permet de continuer à mener les différentes phases d’études nécessaires à l’obtention des dernières autorisations pour le lancement final des travaux. « Cette DUP est un partenariat exigeant« , explique Xavier Brunetière. Un des points sensibles de la nouvelle route du Littoral a été la Grande Chaloupe. « Des modifications ont été apportées et les remarques de la population ont été prises en compte« , souligne Didier Robert. Conséquence, un échangeur complet y sera installé.
« En deux ans à peine, les services de la Région ont mis en place ce projet »
« La nouvelle route du Littoral rentre dans une phase de maturité, c’est un des plus grand chantier de France et des plus grands chantiers d’Europe« , se félicite Didier Robert. Une nouvelle route pour un coût de 1,6 milliard d’euros et dont la partie viaduc, a titre de comparaison, est quatre fois plus grande en largeur et longueur que le pont de l’île de Ré, souligne de son côté Bernard Chiesa, directeur de projet sur la nouvelle route du Littoral pour Eigis. Cette nouvelle route est un « projet » dont les études remontent à 1990. « En deux ans à peine, les services de la Région ont mis en place ce projet« , tient à souligner Didier Robert, au bon souvenir des précédentes mandatures…
Eigis est l’entreprise maître d’oeuvre choisie par la Région pour cette nouvelle route du Littoral. Elle travaille actuellement sur le dossier de « Projet » qui doit être présenté aux élus en juin prochain. Une étape majeure de la conception détaillée d’un ouvrage, qui sera suivie de la production des premiers dossiers de consultation des entreprises. La Région s’est déjà engagée dans un processus de sélection des candidats pour la fourniture des matériaux nécessaires à la construction des ouvrages. « Il s’agit de 20 millions de tonnes de matériels à fournir« , explique Dominique Fournel, vice-président de la Région, pour un chantier « colossal« .
Un projet qui aura fait l’objet d’un large consensus entre les différents acteurs à savoir collectivités, Etat et communes. « Un partenariat exemplaire« , rappelle le président de la Région. Car la nouvelle route du Littoral a fait l’objet depuis 2010 de nombreux débats et examens.
Il faudra patienter encore jusqu’en 2018 ou 2020
Les premiers « coups de pioches » devraient avoir lieu en 2013 pour une durée des travaux de 4 à 5 ans. Des travaux qui vont engendrer une demande forte en main d’oeuvre. Dans ce sens, la Région avait signé un accord cadre, en octobre dernier, sur l’emploi et la formation au chantier de la nouvelle route du Littoral. « L’objectif avec cet accord est d’identifier et anticiper les besoins en métiers et les qualifications« , souligne Michel Ciocci, directeur territorial Ouest de Pôle emploi. Pour rappel, 1 million d’euros investi dans le secteur du BTP génère 8,1 emplois et le chantier de la route du littoral pèse 1,6 milliard d’euros…
Et pour les automobilistes ? Il faudra patienter encore jusqu’en 2018 ou 2020 avant de pouvoir emprunter ce futur axe majeur de transport à la Réunion.
Ci-dessous : Desserte de la Grande Chaloupe sur la nouvelle route du Littoral