Vêtu d’un costume soigné, Dominique Strauss-Kahn fait une entrée remarquée au 100, Centre Street, où se tient le tribunal pénal. Les syndicats des personnels hôteliers manifestent à l’entrée, et c’est sous les huées et les "shame on you" ("honte à toi") que l’homme politique franchit le seuil de la cour suprême. Depuis plusieurs heures, les journalistes français ont également investi les lieux en quête d’informations et d’images de Dominique Strauss-Kahn et ses proches.
A ses côtés, sa femme Anne Sinclair, présente comme toujours depuis les débuts de l’affaire le 14 mai, lorsque Nafissatou Diallo, employée de l’hôtel Sofitel de Manhattan, a accusé DSK d’agression sexuelle.
Sept chefs d’accusation sont retenus contre l’ancien patron du FMI dont ceux de séquestration, attouchements non consentis et tentative de viol. Dans quelques minutes, DSK se retrouvera face au juge Michael Obus et devrait choisir de plaider "non coupable", comme cela est attendu depuis l’annonce faite par Benjamin Brafman, l’un de ses avocats.
L’audience de ce lundi sera décisive pour la suite puisque les quelques mots que s’apprêtent à prononcer DSK détermineront si oui ou non il sera jugé lors d’un procès dans les mois à venir, ce qui sera le cas s’il plaide effectivement "non coupable" d’ici peu. Les avocats de la défense devraient aussi prendre connaissance plus en détails du contenu du dossier.
L’audience ne devrait pas excéder une dizaine de minutes. Retrouvez le compte-rendu de l’audience immédiatement à l’issue de la séance.