Tout lui souriait.
Quasi maître du monde en sa qualité de patron du FMI (avec un salaire de 500.000 dollars par an…), ultra favori pour les prochaines présidentielles en France, DSK pouvait voir la vie en rose.
En quelques heures, tout a basculé.
Inculpé pour séquestration, tentative de viol et agression sexuelle à New York, il va perdre son poste de directeur du FMI (on ne joue pas avec ces choses là aux USA…) et on voit mal comment il pourrait encore être candidat aux prochaines présidentielles.
Les partisans de DSK vont bien évidemment mettre en avant la présomption d’innocence, mais les premiers éléments révélés par la police sont semble-t-il accablants. Suffisamment pour que les policiers new-yorkais prennent le risque de retarder le décollage de l’avion d’Air France et viennent cueillir DSK dans son fauteuil en 1ère classe. Comme dans les mauvais films de série B…
Cet événement vient conclure un sale mois pour DSK. Alors que jusque là tout allait bien pour le favori socialiste, l’AFP avait lancé le premier pavé dans le marigot politique en publiant le 28 avril dernier une photo de Dominique Strauss Kahn s’apprêtant à monter à bord d’une Porsche Panamera, une voiture à 100.000 euros. La presse s’était aussitôt déchaînée et le buzz avait démarré sur internet.
Par la suite, de nombreux autres articles sont sortis sur la fortune de DSK, sur son salaire, sur ses costumes achetés à 35.000 dollars chez le même fournisseur que Barack Obama…
Les observateurs s’étaient alors fait la réflexion que la campagne présidentielle qui s’annonçait allait être la plus sale de l’histoire de la 5ème République.
Et patatras! Voilà que ce matin explose une véritable bombe atomique dans le ciel de la campagne. DSK est descendu en plein vol. On ne peut plus l’imaginer déposant sa candidature aux primaires avec de telles casseroles aux fesses, d’autant qu’il est en situation de récidive. Rappelez-vous : en 2008, déjà, le FMI avait commandé une enquête sur lui à la suite d’une relation extra-conjugale avec une de ses employées, Piroska Nagy. DSK avait été blanchi, mais le FMI lui avait reproché une « grave erreur de jugement« .
Malgré cela, les Français ne lui en avaient pas tenu rigueur. Il risque de ne pas en être de même cette fois-ci…
DSK out, l’horizon s’éclaircit pour François Hollande (en 2ème position derrière DSK dans les sondages auprès des sympathisants socialistes), Martine Aubry et Ségolène Royal.
Les bouchons de bouteilles de champagne ont du sauter ce matin à Paris, et pas que du côté de l’Elysée…