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[DROIT DE RÉPONSE] EHPAD : « Une situation malheureusement au point mort »

Après l’initiation [d’un mouvement de grève par une partie des salariés de la résidence Marie-Françoise DUPUIS]urlblank:http://www.zinfos974.com/Greve-a-l-Ehpad-de-Mont-Roquefeuil-Ils-revendiquent-des-salaires-decents_a110476.html , la direction de l’EHPAD de Saint Gilles, malgré une démarche volontariste de négociation et d’apaisement, n’arrive pas à renouer le dialogue avec les salariés grévistes. Ce jeudi s’est tenue en présence des parties, dans les locaux de la […]

Ecrit par – le lundi 06 février 2017 à 10H51

Après l’initiation [d’un mouvement de grève par une partie des salariés de la résidence Marie-Françoise DUPUIS]urlblank:http://www.zinfos974.com/Greve-a-l-Ehpad-de-Mont-Roquefeuil-Ils-revendiquent-des-salaires-decents_a110476.html , la direction de l’EHPAD de Saint Gilles, malgré une démarche volontariste de négociation et d’apaisement, n’arrive pas à renouer le dialogue avec les salariés grévistes.

Ce jeudi s’est tenue en présence des parties, dans les locaux de la DIECCTE, une première réunion ayant pour objectif de fixer le cadre des négociations. Après un échange plutôt constructif laissant présager l’engagement concret d’une avancée, la délégation des salariés a stoppé le processus.

A ce jour, le point de blocage provient des exigences particulières de Mr Jean-Harry LAPIERRE, secrétaire général adjoint du syndicat MDPS. La Direction a proposé de rencontrer dans un premier temps, les représentants du personnel composés d’une dizaine de collaborateurs, représentatifs des métiers de la résidence,  comme cela a initialement été suggéré par l’ensemble des grévistes.

L’objectif de cette première réunion est de renouer le dialogue et la confiance mutuelle entre des personnes qui travaillent chaque jour ensemble et dans un intérêt commun. C’est d’autant plus regrettable qu’un certain nombre de revendications pourraient trouver simplement et rapidement une conclusion satisfaisante pour tous.

Le dialogue instauré dans l’entreprise n’a malheureusement pas permis d’éviter un malaise qui perdure depuis plusieurs mois, lié principalement aux niveaux des rémunérations qui sont ceux définis par la Convention Collective de notre secteur. Nous sommes depuis longtemps conscients des différences salariales avec le public ou le secteur associatif. Mais nos conventions collectives ne sont pas les mêmes.

Nous espérons pouvoir obtenir prochainement un avenant à cette convention reconnaissant le surcoût domien de vie chère comme l’a fait en 1999 le secteur associatif de la FEHAP (accord Sapress) et pouvoir alors l’opposer à nos Tutelles que sont le CD et l’ARS qui sont d’ailleurs conscients de cette problématique. Mais il faut savoir être patient : les salariés qui ont signé chez nous connaissaient ce différentiel. C’est à ce titre que nous interpellons les syndicats.  Nous pourrions nous mobiliser ensemble au niveau national et régional pour faire bouger les choses et accélérer la mise en place de cet avenant.

Sur la question des réquisitions de personnel, nous tenons à rappeler notre mission première qui est d’accompagner quotidiennement des personnes âgées fragiles, dépendantes et polypathologiques. Nous avons fait le choix, volontairement, que nos établissements soient pour moitié destinés à des personnes ayant des revenus modestes en offrant des places habilitées à l’Aide Sociale Départementale.

A cet égard, nos prix de journée sont parmi les plus faibles du département. Nous favorisons, l’accès de nos services à tous, sans condition de revenus et assurons ainsi une véritable mission de service public. Nous sommes cependant tenus de par notre activité d’assurer un service minimum tant pour les soins que les services hôteliers : la prise en charge est globale. L’État et l’ARS ne font qu’appliquer la loi pour éviter un trouble de l’ordre public. Il n’ y a donc aucun « passe droit » dans ces réquisitions.

Effectivement, une « grève dans une maison de retraite n’est pas comparable à celle d’un hypermarché ».

Enfin, nous tenons à préciser que nos investissements à La Réunion représentent actuellement plus de 30 M€, financés presqu’en totalité de manière privée par des fonds propres, et des emprunts bancaires sur de très longues durées ce qui explique aussi nos contraintes économiques.

Comme toujours la porte reste ouverte et nous ne souhaitons pas répliquer à des commentaires d’allure plutôt martiale qui ne correspondent pas à nos convictions profondes d’assurer une mission de service public auprès de personnes très âgées et dépendantes, dans un esprit de partage et de respect avec nos collaborateurs. C’est pourquoi nous tenons à réaffirmer notre volonté de nous mettre à la table des négociations, avec nos collaborateurs. Notre objectif est de trouver ensemble une issue favorable à ce conflit afin que nous puissions de nouveau travailler ensemble au service de nos résidents et dans un climat apaisé.

Dr Pierre Chenard
PDG DV Réunion

 

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