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Cyrille Melchior fait voter un budget de 1,629 milliard d’euros

Les élus du conseil départemental, réunis aujourd’hui au Palais de la Source, ont voté le budget primitif de la collectivité, qui s’élève à 1,629 milliard d’euros, en hausse de 2,1% par rapport à l’an dernier. Un budget de « solidarité » indique Cyrille Melchior, mais également « solide et responsable ». « Ce budget solide est la preuve de la […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 14 mars 2018 à 10H19

Les élus du conseil départemental, réunis aujourd’hui au Palais de la Source, ont voté le budget primitif de la collectivité, qui s’élève à 1,629 milliard d’euros, en hausse de 2,1% par rapport à l’an dernier. Un budget de « solidarité » indique Cyrille Melchior, mais également « solide et responsable ».

« Ce budget solide est la preuve de la gestion rigoureuse de nos finances », lance Cyrille Melchior. Ce dernier prend pour exemple la section investissements, en hausse de 10% par rapport à 2017 pour se chiffrer à 140 millions d’euros.

La préparation de ce budget a demandé de « l’audace et de l’inventivité » explique le président de la collectivité, en raison notamment « de la loi de programmation des finances publiques 2018-2022, qui fixe de nouvelles règles ». Pour rappel, l’article 13 de la loi de programmation fixe deux objectifs nationaux : la première, une évolution maximale des dépenses réelles de fonctionnement des collectivités locales et de leurs établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre limitée à 1,2% par an par rapport à une base 2017. La seconde, une amélioration du besoin annuel de financement des collectivités de 2,6 milliards d’euros chaque année sur la période 2018-2022.

Ce budget 2018 est toujours articulé autour des trois piliers définis en 2015, à savoir l’épanouissement humain, le développement territorial et l’intelligence institutionnelle.

1,107 milliard d’euros (1,061 milliard en fonctionnement et 42,1 millions en investissements) seront alloués au premier pilier, dont 94,7 millions d’euros consacrés à l’aide sociale à l’enfance. Pour 2018, les priorités porteront sur le renforcement des foyers de l’enfance, le déploiement du réseau des tiers dignes de confiance administratifs et l’initiation des séjours de rupture pour les jeunes en situation d’échec. Premier poste budgétaire du conseil départemental, les dépenses consacrées aux bénéficiaires des revenus et mesures d’insertion représentent un total de 648,8 millions d’euros, dont 615,1 millions uniquement alloués au RSA, en augmentation de 2,8%.

Dans le domaine éducatif, 32,5 millions d’euros seront investis en direction des élèves et des collèges. Une somme qui permettra notamment à la collectivité départementale de financer le fonctionnement courant des collèges publics et privés à hauteur de 10,8 millions d’euros au total. Elle visera également dans ce cadre à l’augmentation de la part des produits péï dans l’alimentation.

En matière de logement social le Département compte poursuivre ses actions en faveur de l’amélioration de l’habitat, aussi bien dans la partie investissement (18,3 millions d’euros) qu’en fonctionnement (3,6 millions d’euros).

Les moyens consacrés aux personnes âgées et/ou en situation de handicap s’élèvent à 269 millions d’euros. D’ici à 2021, l’ambition de la collectivité est de créer 20 Maisons d’accueillants familiaux (MAF), représentant 240 nouvelles places d’accueil. « Les premières ouvertures de structures sont prévues en 2018 », assure le Département.

Le deuxième pilier des priorités de la mandature, à savoir le développement territorial, totalisera 92 millions d’euros d’inscriptions de crédits au budget primitif 2018. 32,9 millions d’euros sur ces 92 millions d’euros serviront à la structuration et à l’amélioration du réseau routier. Les priorités opérationnelles porteront notamment sur la définition  du tracé de la route des Hauts de l’Est, la mise en oeuvre du programme pluriannuel de suppression des radiers ou encore la réalisation de la déviation de l’Éperon.

Durement touché depuis le début de l’année par les différents épisodes pluvieux, le secteur agricole recevra pour sa part 17,7 millions d’euros. Les crédits inscrits auront aussi pour effet de permettre le déploiement des premiers périmètres de protection des espaces naturels (PAEN).

Enfin, plus de 430,1 millions d’euros seront investis dans le dernier pilier, afin d’impulser de nouvelles logiques et modalités d’aménagement solidaire du territoire.

« Il nous a fallu de la coordination et un arbitrage rigoureux qui nous permet de vous présenter ce budget sincère. Je remercie l’ensemble des conseillers départementaux mais aussi l’ensemble des services. Je suis quelqu’un de très conciliant mais quand il s’agit de préparer un budget, je suis très exigeant », assure Cyrille Melchior.

« Que les maires fassent des propositions »

Ce dernier a poursuivi en déclarant qu’un « pacte de solidarité territoriale », allait être signé avec les communes pour un montant de 90 millions d’euros sur les trois prochaines années. Les priorités de ce dispositif seront définies par les élus de proximité « dans une logique coresponsabilité et de développement » ajoute-t-il. Quelques uns des thèmes de ce pacte : le soutien à l’agriculture, le développement de l’attractivité touristique, la gestion durable des ressources, la prise en charge des personnes âgées ou encore l’insertion des publics les plus éloignés de l’emploi.

« Je veux un dialogue avec les maires. Qu’ils fassent des propositions  pour l’aménagement de leur territoire, sans oublier que toutes ces actions doivent se faire dans une politique de rééquilibrage territorial », explique le patron du Palais de la Source. 

À noter que ce dernier signera « avant le 30 juin » un contrat de « confiance » avec l’État, qui témoignera de la volonté du Département de faire partie des collectivités pilotes dans la démarché engagée par l’État de redressement des finances publiques.

Enfin, ce budget 2018 sera tourné indique Cyrille Melchior vers « la mémoire, la préservation, la sauvegarde et la valorisation de notre mémoire collective » : « je veux donner à cette année une dimension mémorielle et patrimoniale afin que chacun se rappelle que notre passé de Français, de Réunionnais, est profondément ancré en nous. Il contribue à ce que nous sommes, et à ce que nous deviendrons ».

 

Un budget 2018 voté à l’unanimité par l’opposition, qui salue la bonne écoute de la majorité. Comme l’explique Philippe Robert, conseiller départemental d’opposition de La Possession, « nous sommes une opposition constructive ». « Ce matin nous avons vraiment eu l’impression que l’ensemble des cantons étaient mis sur le même pied d’égalité et nous avons donc voté pour le budget (…) Je prends mon exemple à La Possession : c’est 3 millions d’euros que nous aurons jusqu’en 2021 pour donc aider les CCAS dans leurs tâches quotidiennes. Quand de telles décisions sont prises, on estime dans l’opposition avoir été entendu », explique le Possessionnais.

De son côté, Sergio Erapa, conseiller départemental d’opposition du Port, salue les mesures prises par le Département en matière en matière d’éducation, « qui vont dans le bon sens ». Néanmoins, il est intervenu au cours de cette plénière sur la prise en charge parfois compliquée dans notre île des jeunes porteurs de trisomie 21. Il demande « solennellement » au conseil départemental d’intervenir auprès de l’État à ce sujet.

 

 

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