Cyrille Melchior a tout d’abord minimisé la victoire d’Huguette Bello au premier tour, expliquant que la députée sortante a perdu 10 000 voix en comparaison de ses scores de 2012, alors que le candidat de la droite a lui doublé ses voix (5600 voix dimanche contre 2800 en 2012). Il se félicite de ce chiffre historique depuis 20 ans, arguant qu’il s’agissait de sa première candidature à la députation.
Le candidat s’en est ensuite pris au bilan d’Huguette Bello, qui, dit-il, « est députée depuis 20 ans, et n’apportera pas de solution aux problèmes, d’autant qu’elle sera isolée à l’Assemblée Nationale, donc inutile. Elle ne se reconnaît pas dans le nouveau gouvernement. Durant les 5 dernières années, elle a participé à l’élection de François Hollande, et s’inscrivait dans une majorité de gauche, ce qui lui offrait les moyens d’agir efficacement pour la Réunion et la 2ème circonscription ».
Cyrille Melchior a ensuite appelé les abstentionnistes à se mobiliser au second tour. Il estime avoir toutes ses chances, ayant une réserve de voix, alors que, selon lui, « Les électeurs de gauche se mobilisent dès le premier tour d’une élection. Huguette Bello a déjà fait le plein de voix. »
Il appelle les électeurs des candidats non qualifiés à le rejoindre, se présentant comme le renouveau politique, assurant « Je saurai travailler avec la majorité présidentielle, tout en apportant des inflexions avec la plateforme de la droite. Vivez un moment historique avec un nouveau député », conclut-il, emphatique.
Le maire de Saint-Paul lui apporte son soutien. Il a rappelé qu’il battait la campagne sur le terrain afin de convaincre les électeurs de droite abstentionnistes. « Le vainqueur de cette élection, c’est l’abstentionnisme ». Interrogé sur le soutien de sa fille Sandra Sinimalé à Thierry Robert dans la 7ème circonscription, le maire a simplement éludé la question, répétant à plusieurs reprises qu’il ne s’occupait que de la 2ème circonscription, et de faire gagner une circonscription « difficile » à Cyrille Melchior. Il ne condamne pas les alliances de sa fille : « Les voies stratégiques politiques sont impénétrables, je ne condamne pas Sandra. »