Le 7 mai 2020 dernier, juste avant le 2ème tour des municipales, le JIR révélait qu’une nouvelle enquête avait été ouverte sur le recrutement et le salaire de Cyrille Hamilcaro au sein du syndicat intercommunal des déchets de Mayotte. C’est un signalement de la Chambre régionale des comptes qui avait amené le procureur de la République de Mayotte à ouvrir une enquête.
Le tout au moment où l’ancien maire de Saint-Louis venait d’être recruté au cabinet de Joseph Sinimalé.
Cyrille Hamilcaro avait été engagé le 18 octobre 2018 comme chargé de mission à la SIDEVAM 976 sur la base d’un contrat de droit privé, un subterfuge selon la CRC pour contourner son interdiction d’occuper un emploi public suite à sa peine d’inéligibilité de cinq ans.
L’organisme de contrôle des comptes publics s’interrogeait également sur les conditions très avantageuses de son contrat, et notamment sur son salaire, anormalement élevé selon les magistrats.
Interrogé ce matin à sa sortie de la gendarmerie, Cyrille Hamilcaro s’est déclaré très serein.
D’abord il avance que son contrat a été validé par deux avocats différents et que le trésorier-payeur n’a jamais rien trouvé à redire ni à la légalité du contrat, ni au montant de son salaire, alors qu’il engage sa responsabilité en payant et qu’il a l’obligation de ne le faire qu’après s’être assuré de la légalité de toutes les composantes du contrat.
Par ailleurs, il a fait valoir aux enquêteurs qu’un salarié ne peut être tenu pour responsable des termes d’un contrat d’embauche rédigé par son employeur.
Maintenant que l’enquête est close, on devrait rapidement savoir quelle issue le procureur va lui donner. Soit il classe sans suite, soit il renvoie l’ancien maire de Saint-Louis une nouvelle fois devant le tribunal correctionnel.