
Le maire et son adjoint aux finances n'ont pas eu de moment de grâce
"Nous sommes dans la boue pour ne pas dire autre chose". A peine installé, le maire de Saint-Louis, Cyrille Hamilcaro, dit découvrir l'héritage que lui laisse Claude Hoarau. En matière de ressources humaines, il n'hésite plus à parler d'emplois fictifs.
Le maire résume en quelques chiffres un scénario qu'il qualifie d'"apocalyptique". La dépense de fonctionnement du personnel communal qui devait être de 50 millions d'euros pour l'année 2014 serait finalement de 54 millions "si nous ne réagissons pas", évoque le maire.
D'autres questions urgentes seraient à régler dès la fin du mois. En tout, 5 millions d'euros seraient à trouver. Il s'agit d'honorer les fournisseurs de la mairie dont les mandats en instance de paiement avoisinent les 2,7 millions d'euros. Dans le même temps, le maire et son équipe auraient retrouvé dans les caisses seulement 680.000 euros de recettes.
Pire, du 1er janvier au 26 mars, l'ancienne municipalité aurait recruté 125 nouvelles personnes. Sans réaction de la mairie d'ici le 31 décembre 2014, le budget présenterait une ardoise de 12 millions d'euros de déficit à la fin de l'année.
Loin de se laisser abattre, Cyrille Hamilcaro liste l'ensemble des recettes qui pourrait donner à la mairie une bouffée d'air. Cela a commencé dès lundi par la résiliation de 184 lignes de GSM dont certaines n'étaient même plus en possession du personnel. L'adjoint aux finances, Serge Lombardie, s'attachera également dans les prochains jours avec le comptable public à recouvrir des recettes extérieures dont pourrait profiter la mairie rapidement comme avec son partenaire social la Semader. Le bailleur devrait 1 million d'euros à la collectivité. Des primes versées sans fondements à certains agents seront aussi supprimées "lorsqu'elles n'ont pas lieu d'être", assure le nouveau maire. 107.000 euros pèsent dans la balance.
Un effectif communal réel inconnu
Au centre-ville, des terrains vides pourraient être aménagés en parkings payants. Quant au nerf de la guerre, celui des ressources humaines, le nouveau maire ne parle pas de chasse aux sorcières mais il compte s'inscrire dans le caractère légal balisé par la Préfecture et la Chambre régionale des comptes. "Nous ferons ce qu'il est possible de faire", ajoute le maire. Il sera néanmoins intransigeant vis-à-vis du personnel fantôme de la mairie dont certains réapparaissent depuis lundi. La commune compterait 2.124 agents mais ce chiffre ne colle pas avec le tableau des effectifs qui comptabilise 1.700 employés. D'où vient ce différentiel ? Le maire poursuit son tour de la maison avec un audit financier externe.
La feuille de route de réduction du déficit déjà entamée par son prédécesseur et qui a été à maintes reprises prolongée, devra être bouclée l'année prochaine, envisage Cyrille Hamilcaro. "Cette année, c'est impossible". Ce n'est en tout cas pas sur l'augmentation des impôts que le 1er magistrat compte trouver des marges de manoeuvre. Promesse de campagne oblige.
Le 21 avril, il sera en mesure de présenter au conseil municipal ses orientations budgétaires pour un vote du budget vers le 30 avril. "On y verra déjà plus clair", concède-t-il.
Le maire résume en quelques chiffres un scénario qu'il qualifie d'"apocalyptique". La dépense de fonctionnement du personnel communal qui devait être de 50 millions d'euros pour l'année 2014 serait finalement de 54 millions "si nous ne réagissons pas", évoque le maire.
D'autres questions urgentes seraient à régler dès la fin du mois. En tout, 5 millions d'euros seraient à trouver. Il s'agit d'honorer les fournisseurs de la mairie dont les mandats en instance de paiement avoisinent les 2,7 millions d'euros. Dans le même temps, le maire et son équipe auraient retrouvé dans les caisses seulement 680.000 euros de recettes.
Pire, du 1er janvier au 26 mars, l'ancienne municipalité aurait recruté 125 nouvelles personnes. Sans réaction de la mairie d'ici le 31 décembre 2014, le budget présenterait une ardoise de 12 millions d'euros de déficit à la fin de l'année.
Loin de se laisser abattre, Cyrille Hamilcaro liste l'ensemble des recettes qui pourrait donner à la mairie une bouffée d'air. Cela a commencé dès lundi par la résiliation de 184 lignes de GSM dont certaines n'étaient même plus en possession du personnel. L'adjoint aux finances, Serge Lombardie, s'attachera également dans les prochains jours avec le comptable public à recouvrir des recettes extérieures dont pourrait profiter la mairie rapidement comme avec son partenaire social la Semader. Le bailleur devrait 1 million d'euros à la collectivité. Des primes versées sans fondements à certains agents seront aussi supprimées "lorsqu'elles n'ont pas lieu d'être", assure le nouveau maire. 107.000 euros pèsent dans la balance.
Un effectif communal réel inconnu
Au centre-ville, des terrains vides pourraient être aménagés en parkings payants. Quant au nerf de la guerre, celui des ressources humaines, le nouveau maire ne parle pas de chasse aux sorcières mais il compte s'inscrire dans le caractère légal balisé par la Préfecture et la Chambre régionale des comptes. "Nous ferons ce qu'il est possible de faire", ajoute le maire. Il sera néanmoins intransigeant vis-à-vis du personnel fantôme de la mairie dont certains réapparaissent depuis lundi. La commune compterait 2.124 agents mais ce chiffre ne colle pas avec le tableau des effectifs qui comptabilise 1.700 employés. D'où vient ce différentiel ? Le maire poursuit son tour de la maison avec un audit financier externe.
La feuille de route de réduction du déficit déjà entamée par son prédécesseur et qui a été à maintes reprises prolongée, devra être bouclée l'année prochaine, envisage Cyrille Hamilcaro. "Cette année, c'est impossible". Ce n'est en tout cas pas sur l'augmentation des impôts que le 1er magistrat compte trouver des marges de manoeuvre. Promesse de campagne oblige.
Le 21 avril, il sera en mesure de présenter au conseil municipal ses orientations budgétaires pour un vote du budget vers le 30 avril. "On y verra déjà plus clair", concède-t-il.