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Critiquée, Sophie Elizéon revient sur ses propos sur la crise requin

Suite aux nombreuses réactions liées aux propos de Sophie Elizéon, déléguée Interministérielle pour l’égalité des chances des Français des Outremers, diffusés dans l’émission "révélations" du 3 décembre dernier concernant la crise requin, cette dernière a souhaité réagir:

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 06 décembre 2013 à 10H05
Dans le cadre de l’émission diffusée sur la Chaine 23, chaine privée gratuite de la TNT, j’ai été interviewée tant en qualité de Déléguée Interministérielle qu’en qualité de Réunionnaise, le 27 août dernier à 16h15.
Enregistrée pendant 20 minutes, l’interview dans le montage final comporte 4 minutes d’intervention. Dans ces 4 minutes, 3min 20 sec. sont consacrées aux missions de la délégation, et 47 secondes à ma réponse à la question de la présentatrice sur la crise requin à La Réunion.
Il ne m’appartient pas de juger de la qualité d’une émission, dont les contenus relèvent de la responsabilité de leurs rédacteurs en chef, et cette interview finale n’a pas été validée par moi ni aucun de mes collaborateurs. Les reportages n’avaient pas été préalablement visionnés et j’ai découvert la teneur de l’émission en même temps que l’ensemble des personnes qui l’ont regardée le 3 décembre.
Cependant je tiens à indiquer qu’en préambule, j’avais très clairement exprimé auprès de l’équipe rédactionnelle le souhait que l’émission soit autant objective que possible et surtout ne verse pas dans les stéréotypes et le sensationnel à outrance. Ce souhait est à l’évidence resté vain. Et j’en tire les conclusions qui s’imposent.
Pour ce qui est des propos qui m’ont été violemment reprochés, conduisant même certains à me taxer de complicité avec une organisation « nazi » (sic), ce que je ne saurais tolérer, voire à me qualifier d’incompétente et appeler à ma démission, je vous les rappelle ci-après :
« (…) et qui me parait important c’est que l’origine du surf c’est le respect de l’océan en tant que milieu dangereux, et que du coup lorsque l’on pratique ces activités là il est important d’adopter un comportement qui nous permette d’être le plus en sécurité possible. »
Je veux tout d’abord et surtout dire à celles et à ceux, victimes, parents, soeurs, frères, conjointes, conjoints, amies, amis ou tout simplement connaissances, qui sont touché-es dans leur chair par ces drames insoutenables que je ne méconnais pas leur douleur. Et puisque mes propos les ont blessés, je leur présente toutes mes excuses, humbles et sincères.
Par ailleurs, la référence à l’ONG citée dans l’interview est une erreur de ma part, toutefois cette ONG est la seule à m’avoir fait parvenir son dossier sur le sujet, encore à ce jour.
 
Il est en outre évident que la complexité du problème aurait dû me conduire à ne pas répondre à la question posée.
Il n’en demeure pas moins que la mesure et le débat auraient été préférables à ce déferlement de haine et de menaces. Car si l’on regarde attentivement le reportage consacré aux surfers, ces derniers ne semblent pas dire autre chose en assurant adopter des comportements qui sécurisent autant que possible leur pratique, ayant créé leurs propres règles.
Il n’y avait dans mes propos ni stigmatisation ni défense particulière de la cause de l’organisation malencontreusement citée en référence. Bien que ne vivant plus à La Réunion depuis octobre 2012 je n’ignore pas les difficultés de la filière tourisme et leur impact sur la situation économique de l’île, situation sur laquelle j’ai eu l’occasion de m’exprimer dans un article publié le 07 mars dernier sur Le Plus-Nouvel Obs et qui avait, semble-t-il, été peu lu. Loin d’opposer écologie et économie, je souhaite seulement qu’une solution pérenne et tenable y compris du point de vue environnemental soit trouvée. C’est tout l’enjeu décrit, me semble-t-il, dans l’étude IFREMER de 1997, dont j’ai également eu connaissance.
Enfin, je tiens à préciser que je reste prête, malgré la violence des invectives, à entendre (ou à lire) ce que d’autres ont à dire au sujet de la crise requin pour me faire une idée la plus juste possible de la situation.
La Délégation a toujours mis un point d’honneur à entendre tous les points de vue sur des sujets éminemment humains et sensibles, avec courtoisie et dans le plus grand respect de la diversité et de l’égalité républicaine. C’est ainsi que j’entends poursuivre ma mission.
Sophie Elizéon
Déléguée Interministérielle
pour l’égalité des chances des Français des Outremers »

 

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