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Crise requin : « Rend a nou la mer, rend a nou la Réunion » lance un « cri d’alerte »

Environ 300 personnes ont participé au rassemblement organisé par le collectif « Rend a nou la mer, rend a nou La Réunion », dimanche après-midi au débarcadère de Saint-Paul. Le collectif d’associations (OPR, PRR, Protégez nos enfants, SOS Réunion, C.mac, A.K.K.O., Mobiliz’action…) entendait regrouper toutes les personnes impactées « d’une manière ou d’une autre par la crise requin », […]

Ecrit par zinfos974 – le dimanche 08 décembre 2013 à 18H39

Environ 300 personnes ont participé au rassemblement organisé par le collectif « Rend a nou la mer, rend a nou La Réunion », dimanche après-midi au débarcadère de Saint-Paul.

Le collectif d’associations (OPR, PRR, Protégez nos enfants, SOS Réunion, C.mac, A.K.K.O., Mobiliz’action…) entendait regrouper toutes les personnes impactées « d’une manière ou d’une autre par la crise requin », afin d’interpeller une nouvelle fois les pouvoirs publics. On trouvait donc à ce rassemblement hétéroclite des usagers de la mer, des pêcheurs, des surfeurs, des baigneurs, des commerçants, des responsables économiques ou encore des associations sportives.

« Ce qui nous rassemble aujourd’hui, c’est le ras-le bol, la colère, a expliqué Vincent, membre du comité d’organisation et premier à prendre la parole sur le podium dressé place du Peuplement de la Réunion.  L’Etat ne nous écoute pas. Les traditions réunionnaises sont bafouées. Si nous sommes tous réunis cet après-midi, c’est pour lancer un cri d’alerte, car il y a urgence :  Rend a nou la mer ! Rend a nou la terre ! Rend a nou la Réunion !« .

« L’Etat aurait du commencer par protéger avant d’étudier »

Les différents acteurs du collectif ont pris la parole pour dénoncer la gestion de la crise requin par l’Etat, critiquer la réserve marine, les directives européennes, les interdits. Il y avait comme un petit air de « c’était mieux avant » qui flottait à Saint-Paul, en même temps que quelques drapeaux de La Réunion.

« On nous prive l’accès à la mer alors que nous sommes dans une île. Il faut que l’on puissent de nouveau avoir accès aux plages de la Réunion« , souligne une participante.

Serge, estime quant à lui qu’il est temps de reprendre la pêche aux requins : « Il y a beaucoup trop d’interdits à la Réunion, et c’est plus comme avant. Pourquoi on ne peut plus pêcher le requin ? Maintenant il y en a plusieurs centaines depuis que la réserve marine a été mise en place« , s’indigne-t-il, rejoint par Hugues, un pêcheur : « Aujourd’hui ce n’est pas une réserve. C’est une réserve de bouffe pour les requins« .

Jean-François Nativel, président d’Océan Prévention Réunion a quant à lui rappelé quelques chiffres : « Cette année, il y a eu deux morts et un mutilé pour quelques centaines de personnes dans l’eau. D’autres pays n’ont pas les mêmes chiffres alors que des milliers de personnes se mettent à l’eau« .  Avant de critiquer l’action de l’Etat en matière de gestion du risque requin : « Il y a un conflit d’intérêt majeur. L’Etat ne décide qu’à partir des données des scientifiques qui sont chargés de protéger les requins. Ceux-ci refusent toujours d’admettre la prolifération des requins alors que cela fait 14 ans que l’on ne pêche plus les requins bouledogue et tigre à la Réunion. L’Etat aurait du commencer par protéger avant d’étudier », a-t-il lancé.

« On est en train d’exclure la population de toutes les décisions »

Même Yann de Prince, le président du Medef Réunion, présent pour l’occasion, y est allé de son petit commentaire  : « Il fait qu’on reprenne la pêche traditionnelle des requins », a-t-il plaidé, dès lors que le programme Ciguatera 2 sera achevé.

Quant au C.mac, il était également de la partie : « Cela faisait longtemps qu’on voulait réunir la terre et la mer. Les deux sont concernés par les interdits et on a envie que les autorités nous écoutent car nous avons le sentiment que la place de la population réunionnaise est complètement absente. Aujourd’hui, on est en train d’exclure la population de toutes les décisions. Il y a une façon de travailler. Ce n’est pas en mettant des contraventions ou amenant les gens au tribunal qu’on va trouver des solutions« , souligne Sylvie Bruno, membre du C.mac.

Finalement, Virgine, membre de Mobiliz’action, une association saint-pauloise, résume le mieux ce qui uni ces différentes associations : « Il faut trouver une solution pour cette crise requin tout de suite et pas dans 15 ans« .

 

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