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Crise requin: Anaïs Patel propose un plan d’urgence pour réduire le risque

La commercialisation du requin est une solution facile et peu coûteuse à mettre en place dans l’immédiat mais elle n’est évidemment pas la seule solution pour lutter contre la crise requin. La pêche des requins ne devra absolument pas se faire de façon massive et sera contrôlée par un système de quotas.    Comme je […]

Ecrit par Zinfos 974 – le dimanche 12 mai 2019 à 08H05

La commercialisation du requin est une solution facile et peu coûteuse à mettre en place dans l’immédiat mais elle n’est évidemment pas la seule solution pour lutter contre la crise requin. La pêche des requins ne devra absolument pas se faire de façon massive et sera contrôlée par un système de quotas. 
 
Comme je l’ai précisé dans mon communiqué du 10 mai, un plan global plus large comportant des mesures opérationnelles doit être mis en œuvre à court et moyen terme ayant pour objectif de rendre l’accès de la mer aux Réunionnais. Cela n’exclut évidemment pas le travail scientifique effectué par le Centre de ressources et d’appui sur le risque requin.
 
Suite à la nouvelle attaque mortelle de requin qui est survenue il y a quelques jours, sur un  jeune passionné de surf, j’ai sollicité le Président de la République afin d’obtenir un arbitrage concernant la demande d’annulation de l’arrêté de commercialisation des requins des professionnels de la mer.
 
Je rappelle que selon un rapport publié par la préfecture en octobre 2017, les 90 requins testés n’étaient pas porteurs de la Ciguatera.
 
J’ai engagé un travail depuis plusieurs années sur la gestion du crise requin en collaboration avec les professionnels de la mer, le milieu associatif notamment l’association Océan Prévention Réunion et les passionnés des sports nautiques.
 
Plan d’urgence gestion du risque requin 
 
Mesures à mettre en place à court terme :
 
– Renforcement de l’effort de pêche traditionnelle : Il ne s’agit pas de mettre en place un pêche massive mais de renforcer l’effort de pêche en sollicitant les pêcheurs plaisanciers et/ou professionnels, avec une politique publique incitative (comme cela a été le cas avec succès aux Seychelles en 2011) et la mise en place d’un système de quotats par pêcheus. L’espèce concernée, le requin bouledogue très prolifique et robuste, n’est pas une espèce protégée. Avec 15 fœtus par portée, l’espèce ne serait aucunement menacée. Bien au contraire, dans quelques années, cela permettrait de limiter la prolifération et de réguler leur nombre.

– Suppression de l’arrêté d’interdiction de commercialisation du  requin : Pour accompagner la pression de pêche traditionnelle, le retour de la commercialisation est nécessaire. Il convient donc de supprimer l’arrêté d’interdiction de commercialisation et de lancer, sur notre territoire, une filière de vente de requins. La question de l’exportation vers les pays d’Asie qui sont très friands de viande de requins est à étudier.
 
– Commercialisation du requin à bas prix pour tous les Réunionnais : Environ 5 euros le kg. 
 
– Mise en place d’une cellule psychologique pour les jeunes Réunionnais ayant assisté aux attaques et pour les proches des victimes (11 depuis 2011).
 
– Indemnisation des professionnels de la mer ayant perdu leur activité suite à la crise requin et annulation de leurs dettes sociales et fiscales : De nombreux petits entrepreneurs ont été victime de la crise et se retrouvent aujourd’hui endettés.
 
– Mise en place d’une validation des acquis et de l’expérience et d’un test physique pour faciliter l’accès des jeunes surfeurs aux métier de la mer : Les surfeurs réunionnais sont des surfeurs de l’extrème. Ayant appris à entrer dans l’eau dans des conditions très dangeureuses et acquis des connaissance relatives au domaine maritime (vent, houle etc…), une VAE leur permettrait d’accéder à des métiers tels que maître nageur sauveteur, pompiers ou gendarme en mer etc… 
 
Mesures à mettre en place à moyen et long terme :
 
– Mise en place et structuration d’une filière de vente de requin
– Révision du périmètre de la réserve marine afin de l’éloigner de la zone balnéaire
– Mise en place d’une zone de bain sécurisée pendant toutes l’année
– Sécurisation du spot de Saint Leu par sonar, jets ski et vigie requin libre d’accès et gratuite pour les surfeurs et développement 
– Mise en place d’un grand plan de gestion des eaux usées

 

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