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Crise de la fièvre aphteuse: Premières révélations sur les néglicences des autorités

Des animaux malades ont été débarqués à Maurice malgré une interdiction d’embarquer à Rodrigues. L’affaire fait grand bruit dans l’île soeur. L’abattage des bêtes prétendument malades se poursuit actuellement en attendant de connaitre la nature exacte de la maladie. Le service vétérinaire du ministère mauricien de l’Agro-industrie attend encore les résultats des laboratoires sud-africains et […]

Ecrit par – le mardi 16 août 2016 à 19H22

Des animaux malades ont été débarqués à Maurice malgré une interdiction d’embarquer à Rodrigues. L’affaire fait grand bruit dans l’île soeur.

L’abattage des bêtes prétendument malades se poursuit actuellement en attendant de connaitre la nature exacte de la maladie. Le service vétérinaire du ministère mauricien de l’Agro-industrie attend encore les résultats des laboratoires sud-africains et français afin de déterminer précisément la souche de la maladie. 

Dans l’Express, le quotidien mauricien, le Dr Saley Abdoola, ancien « Senior Veterinary Officer » auprès du ministère concerné, dénonce des lacunes dans la gestion de l’épidémie. Selon lui, « il ne fallait pas débarquer ces animaux » car les autorités sanitaires étaient bel et bien au fait de la situation. Ces animaux malades avaient fait l’objet d’une interdiction d’embarquer à Rodrigues. Ils ont finalement été transportés à Richelieu pour l’abattage.  

A leur approche de Maurice, les bêtes avaient pourtant été provisoirement laissées sur le navire, au large, pendant que les autorités recherchaient une solution. Le Dr Swaley Abdoola déplore qu’une première cargaison ait été débarquée et distribuée. De ce fait, les excréments des bêtes se sont répandues, en dépit de l’abattage décidé par le service vétérinaire. Pour ce docteur retraité, le virus est maintenant dans la terre. 

« Déterminer les responsabilités dans cette affaire »

Le Dr Abdoola a également soulevé un autre point important avec la capacité d’infection du virus qui diminuerait à mesure que la maladie progresserait dans le corps de l’animal. Ainsi, la moelle osseuse resterait infectieuse 76 jours après l’abattage et le virus survivrait pendant des mois à l’extérieur du corps de la bête, même dans une atmosphère sèche ou si la viande est congelée, précise t-il.

231 bêtes devraient être abattues cette semaine dans la région de Vallée-des-Prêtres et dans la cité La-Cure. 

Par ailleurs, le vicaire général de Rodrigues, Mgr Alain Harel a lancé un appel pour déterminer les responsabilités dans cette affaire. Lors de son homélie de la fête de l’Assomption le 15 août, il a exhorté le ministère de l’Agro-industrie à révéler au plus vite l’origine de la maladie à Rodrigues.

 

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