Il explique : « Tereos faut qu’il fasse un bilan positif de 7 millions d’euros pour être viable. On est d’accord là-dessus. Aujourd’hui, une entreprise doit avoir un bilan positif. Sauf que ce résultat était censé financer les investissements, à rémunérer les actionnaires. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. »
Le co-président ajoute : « Quand on a parlé de répartition de la valeur ajoutée sur la vente du sucre en fonction du cours du marché, cette vente avait un impact assez fort. Ils ont alors dit que les 7 millions d’euros, c’était leur point zéro et qu’ils leur fallait 9, 10 millions d’euros supplémentaires pour rémunérer les actionnaires. Et après, on verra ce qu’il reste pour les planteurs ! C’est hors de question ! »
Son argument est l’importance de la contribution des agriculteurs à l’industrie globale du sucre : « Aujourd’hui, on est pas actionnaire de Tereos à proprement dit. Mais on doit être considéré comme des actionnaires. On fournit la matière première, c’est grâce à nous que l’industrie tourne. Autant pas de planteurs sans industriels, mais pas d’industriels sans planteurs. On a dit d’accord pour les 7 millions d’euros, mais on partage le surplus. »
Florent Thibault est le directeur agricole de Tereos Océan Indien. Il est aussi co-président du du CPCS (Comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre). Le représentant de l’industriel majeur explique que les négociations avancent, mais qu’une réponse de l’Etat est attendue au sujet des garanties réclamées par les usiniers et les planteurs.
Ce n’est qu’après l’engagement de l’Etat que Tereos envisage le début des négociations techniques sur les prix : « On a demandé notamment à l’Etat un filet de sécurité pour être sûrs que quels que soient les paramètres extérieurs, on puisse garantir un prix d’achat de la canne aux planteurs. »
Sophie Fontaine sur place