La crise autour de la signature de la convention canne et le retard du début de la campagne sucrière provoquent d'importantes difficultés pour d'autres travailleurs que les planteurs et agriculteurs. Le millier de saisonniers qui travaillent dans la filière déplorent le retard du lancement de la coupe de la canne. Ils n'ont donc pas pu commencer le travail et ne sont pas payés.
Ils s'inquiètent aussi de leur sort une fois leurs missions terminées. Les syndicats expliquent que les règles de l'obtention de l'allocation chômage ont changé et il faut maintenant une période plus importante d'activité pour percevoir les aides. Mais les saisonniers risquent de ne pas pouvoir atteindre les quotas d'heures travaillées à cause d'une campagne sucrière écourtée. Ils demandent donc une dérogation au préfet.
Ils s'inquiètent aussi de leur sort une fois leurs missions terminées. Les syndicats expliquent que les règles de l'obtention de l'allocation chômage ont changé et il faut maintenant une période plus importante d'activité pour percevoir les aides. Mais les saisonniers risquent de ne pas pouvoir atteindre les quotas d'heures travaillées à cause d'une campagne sucrière écourtée. Ils demandent donc une dérogation au préfet.
Alexis Apaya, représentant de la CFDT, explique : "Les salariés ont voulu manifester leur mécontentement car ils n'ont pas de garantie d'obtenir l'allocation chômage du fait du changement de règles à Pôle emploi."
Il précise : "Il faut 910 heures, 130 jours ou 6 mois de contrat pour prétendre à l'allocation chômage. Mais avec une campagne plus courte, les salariés ne pourront pas y prétendre. Ils se retrouvent sans indemnités car la campagne n'a pas commencé et à la suite de leur contrat, ils vont se retrouver dans une situation difficile."
Les syndicats ont été entendus par les représentants de l'Etat ce matin suite à la mobilisation. "Nous avons été reçus par une délégation de la préfecture. On a expliqué nos doléances, on attend une réponse", déclare Alexis Apaya, responsable syndical à la CFDT. Il espère qu'une dérogation sera possible pour les saisonniers de la canne comme cela a été fait dans d'autres filières en métropole.
Jean-Hugues Ratenon a souhaité apporter son soutien aux saisonniers. Voici le communiqué du député :
Dès ma descente d’avion ce matin, je me suis rendu devant la préfecture pour apporter mon total soutien aux saisonniers agricoles dans la lutte aujourd’hui pour revendiquer une dérogation au décret du 30 mars 2021 fixant les nouvelles règles relatives à l’assurance chômage.
A l’époque de l’examen de cette réforme scandaleuse à l’Assemblée Nationale, avec mon groupe LFI, nous avons combattu et nous nous sommes opposés à ce texte qui, avions nous alerté, allait jeter encore plus dans la précarité celles et ceux qui perdent leur emploi.
Toujours plus de cotisations sur les bulletins de salaire mais une fois que vous revendiquez vos droits, le compte n’y est pas. Ouverture des droits allongée, une indemnisation moins longue et moins importante.
Conséquence : des milliers de bénéficiaires se retrouvent étranglés financièrement du jour au lendemain.
Les saisonniers qui vivent déjà dans des conditions difficiles ont été pénalisés par la mauvaise foi de TEREOS sur la convention canne 2022-2027 qui entrainé un retard du démarrage de la campagne sucrière. Résultat :ces saisonniers n’auront pas droit à l’allocation chômage puisque ne réunissant pas les conditions d’éligibilité imposées par Macron et gouvernement : avoir travaillé au moins 6 mois soit 130 jours travaillés ou 910 heures de travail.
C’est pourquoi, je vais demander au Ministre du Travail et au ministre de l’agriculture de s’accorder pour donner cette dérogation aux nouvelles règles d’indemnisation chômage à ces saisonniers, indispensables pour le bon fonctionnement de toute la filière canne-sucre-rhum-énergie.
Sans eux c’est toute la filière qui en pâtira avec toutes les conséquences sociales et économiques.