La manifestation des agriculteurs continue pour la troisième semaine consécutive. Les planteurs annoncent passer “à la vitesse supérieure ” et vouloir maintenir la pression pour obtenir gain de cause.
Les planteurs réclament des avancées dans les négociations de la convention-canne 2022-2027. Ils veulent être assurés d’une prise en considération plus importante des pouvoirs publics des difficultés auxquelles ils font face.
Ce que réclament les planteurs
Les agriculteurs pensaient avoir obtenu la semaine dernière que les réunions du Comité paritaire interprofessionnel de la canne et du sucre se tiennent à la préfecture. Mais cela est aujourd’hui remis en question.
Dominique Gigan, président de la FDSEA, assure que les planteurs ne participeront pas aux discussions si elles ne sont pas organisées à la préfecture. Une réunion est bien prévue demain matin, mais le lieu de la rencontre n’est pas encore fixé.
Les syndicats demandent à ce que l’accord soit conclu et que des garanties financières soient apportées aux travailleurs qui doivent très prochainement démarrer la coupe de la canne.
Les industriels pointés du doigt
Les agriculteurs ont manifesté à Albioma la semaine dernière et ont obtenu le soutien sous condition de l’industriel. Celui-ci demande une canne plus fibreuse, mais cela va pour l’instant à l’encontre des normes décidées lors des dernières discussions avec Tereos.
“L’Etat a fait ce qu’il fallait financièrement, c’est aux industriels de mettre la main à la poche”, assure Jean-Michel Moutama, président de la CGPER (Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion).
Les négociations doivent reprendre demain avec les syndicats, les industriels et l’Etat.
Des tracteurs et un cochon grillé
Les agriculteurs comptent s’installer devant les grilles de la préfecture pour toute la durée du bras de fer avec les autres acteurs de la filière canne. Ils demandent à l’Etat d’arbitrer les négociations menées par le Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS).
Ils veulent s’assurer de la participation du plus haut représentant de l’Etat grâce à leur présence sous les fenêtres de la préfecture. Les tracteurs garés à la Providence, au siège du CTICS, ont été délocalisés au Barachois. Un pique-nique est prévu, un cochon est en train d’être grillé sur le parking devant le plus haut siège de l’Etat à La Réunion.