Rien ne va plus à l’association des maires de la Réunion (AMDR). Stéphane Fouassin, récemment élu président, doit faire face à une véritable querelle d’élus autour de la présidence du Centre de Gestion, organisme en charge des carrières des fonctionnaires territoriaux.
La semaine dernière, lors de l’élection à la présidence de l’AMDR, il aurait été promis à Michel Dennemont d’être renouvelé à la présidence du Centre de Gestion, suite au retrait de la candidature de Thierry Robert à la présidence de l’AMDR. Depuis, les lignes ont évolué.
Dimanche, l’adjoint de Cyrille Hamilcaro, Thierry Vaïtilingom, a déposé sa candidature pour la présidence, comme l’expliquaient nos confrères d’ImazPress. Pour les partisans de Thierry Robert, le rubicon a été franchi. Depuis c’est la guerre froide entre Michel Dennemont et le maire de Saint-Louis, Cyrille Hamilcaro.
Joint par téléphone, Stéphane Fouassin ne cache pas son exaspération face à cette situation. A deux heures de la clôture du dépôt des listes en vue de l’élection du président du Centre de Gestion, le maire de Salazie n’arrive pas à mettre autour d’une table Michel Dennemont et Thierry Vaïtilingom.
« Nous en sommes au même point depuis dimanche. Je n’ai pas pu réunir les deux candidats pour mener une liste commune. Chacun reste campé sur ses positions« , explique Stéphane Fouassin.
Une situation qui ne lui plait pas, notamment la menace de certains maires de quitter l’AMDR si deux listes venaient à se maintenir, n’assurant pas la présidence à Michel Dennemont. « C’est dommage de faire du chantage. Ce n’est pas la structure pour faire cela. Nous sommes là pour défendre l’intérêt des municipalités et non s’en servir pour en faire une monnaie d’échange« , poursuit-il.
Si rien ne venait à bouger d’ici à 16 heures, les maires et président des comités d’agglomérations seraient amenés à voter entre deux listes dans les prochains jours. « On laissera la démocratie s’exprimer« , souligne-t-il.
Stéphane Fouassin arrivera-t-il à mettre autour de la table les deux principaux protagonistes ? « Il y a toujours de l’espoir, même à cinq minutes de la fin de dépôt des candidatures. Mais pour le moment, tout est au point mort« , conclut-il.